A Marseille aussi on a « fabriqué de l’espoir » pour Florence, Hussein et Giuliana
[dropcap]Ça[/dropcap] s’est bousculé vendredi soir [11 février] à l’Alcazar de Marseille. Ils étaient plus de trois cents dans l'amphi de cette nouvelle bibliothèque ; qui pour se montrer aux caméras, fort nombreuses, qui pour conjurer le mauvais sort réservé en Irak depuis le 5 janvier à Florence Aubenas et à Hussein Hanoun – et désormais aussi à Giuliana Sgrena, enlevée le 5 février.
Qu’importe finalement les intentions plus ou moins affichées. Il s’agissait d’abord de «fabriquer de l’espoir pour les otages» (Serge July, Libération), ou encore d’ «opposer un bouclier humain entre les ravisseurs et les otages» (Robert Ménard, Reporters sans frontières). Le père de Florence était là, aussi digne que confiant en sa fille, en sa force pour se sortir d’une si mauvaise passe. Admirable Benoît Aubenas qui, lui aussi, parcourt la France et retournerait le monde, s’il le fallait. Paroles du père, bien sûr, mais aussi parole de l’homme debout, libre, qui connaît les valeurs et le sens de la vie, et ignore la haine.
Des messages de solidarité avec Giuliana Sgrena, journaliste italienne du Il Manifesto ont été également lu lors de cette soirée, organisée et animée par le Club de la presse de Marseille et Jacqueline de Grandmaison.
→ Photo (cliquer) : Sur la Canebière, regards tournés vers le large et l’espoir.