Chirac-TF1. Deux jeunes racontent leur éviction par la Sofres
Maxime Combes et Sylvain Pattieu, deux jeunes refoulés par la Sofres, après sélection pour l’émission de Chirac ce soir [14/04/05] sur TF1, racontent :
« Après avoir rempli un dossier, nous avons été contacté par la Sofres (le jeudi 7 avril) qui nous a confirmé qu'elle nous retenait dans son échantillon. La conversation a duré 45 minutes, et on nous a expliqué tout le déroulé de la journée, de l'hôtel où nous devions retrouver les non franciliens le jeudi 14 à 9h30 à la tenue vestimentaire que nous devions avoir pour l'émission. On a eu également des précisions sur l'émission (c'était avant que les 3 rigolos soient pressentis ... ) et notamment sur le caractère ouvert des questions que nous pouvions poser et le fait que ce soit un réel direct. Le jeudi 7, tout est donc OK, sûr et certain […]
« Le vendredi 8 au matin, à un quart d'heure d'intervalle, nous avons été appelés pour nous signaler notre éviction :
- moi parce que je suis étudiant et qu'ils en avaient trop et pas assez de salariés...
- Sylvain, un quart d'heure plus tard, lui qui est salarié puisqu'enseignant, parce que c'est un homme et qu'il y avait trop d'hommes.
On a donc été évincés pour des raisons contradictoires !
« Depuis que l'affaire a éclaté hier après-midi, Teinturier de la Sofres dément partout où il le peut en utilisant un argument qui prouve ce que nous affirmons : nous aurions été évincés car nous ne correspondions pas aux critères géographiques… sans que cela ne nous ait été jamais signalé ! »
Précision : ces deux « recalculés » de la SOFRES sont membres d’Attac. Ils auraient tout de même pu le dire tout de suite.
Le « non » bien charpenté du professeur Chouard
Étienne Chouard, un professeur de droit, d'économie et d'informatique au Lycée Marcel-Pagnol à Marseille, se taille une jolie réputation dans le débat sur le projet de traité européen. Ses positions en faveur du non au référendum s’appuient sur une analyse solidement charpentée des textes proposés. Il les met à disposition sur son site, de même qu’une lettre ouverte adressée à Paoli et Guetta (France Inter) et, par delà, à l’ensemble des journalistes enrôlés dans un partisanisme effréné – suivez mon regard…
Accusés de malhonnêteté par le D‑G adjoint de TNS-Sofres, les deux jeunes « recalculés » du débat ont réagi par ces précisions : « Brice Teinturier ment quand il affirme que nous n’avons « jamais été convoqués » (Le Monde du 14 avril) :
« Premier élément : le 6 avril et le 7 avril pour Maxime Combes, le 7 pour Sylvain Pattieu, la Sofres nous a appelés pour nous demander de bloquer la journée du 14 avril, assurant que notre présence pour l’émission était certaine et non hypothétique.
« Deuxième élément : comment se fait-il que nous connaissions le lieu (Hôtel Golden Tulipes Porte de Saint-Cloud, place René Clerc) et l’heure (9 h 30) de RDV du jeudi matin si nous n’étions pas convoqués ? (ces informations n’étaient pas encore sorties dans la presse le jeudi 7 avril !) »
» On sait bien que pour constituer un panel “il faut éliminer » et que ça fait partie du boulot des sondeurs ; dans un cas pareil, on ne voit pas pourquoi les critères ne seraient pas – aussi – politiques. La malhonnêté, dans cette affaire, c’est de ne pas le reconnaître. Et on voudrait nous faire prendre les sondages pour des pratiques sérieuses alors qu’ils relèvent d’un bricolage emballé de pseudo-technicité et surtout de com”. Résumons : « sondage => méfiance ! ».