Référendum. Ruades dans les brancards à Télérama, et même au Figaro !
Ce putain de référendum n’en finit pas de poser ses bombinettes. Non seulement il va faire exploser des partis comme le PS ou les Verts, mais il laissera des traces profondes dans bien des rédactions. Exemples visibles :
– Au Figaro, la direction renonce à son appel à voter oui au traité. «Basta !» a fini par lâcher Nicolas Beytout, le directeur de la rédaction en renonçant à son idée de publier lundi une pétition en faveur du oui au référendum sur la Constitution européenne. Il s’agissait d’un texte de Michel Schifres, responsable des pages «Débats et opinions», que les journalistes étaient invités à faire signer par leurs connaissances… FO avait déploré que la direction songe à transformer ses journalistes en «"rabatteurs" de signatures pour le référendum», tandis que le SNJ s'étonnait «qu'on puisse utiliser les journalistes d'une rédaction comme des agents d'une campagne électorale».
Marrant comment un canard comme Le Figaro devient plus « rebelle », toutes proportions gardées, depuis qu’il s’est trouvé promu journal des « idées saines »…
– A également dû en rabattre, Axel Ganz, président de Prisma Presse, filiale de l'allemand Gruner+Jahr (du groupe allemand Bertelsmann). Ce patron éclairé voulait aussi, comme au Figaro, que ses journalistes s’engagent pour le oui référendaire avec leurs canards – dont Femme actuelle, Voici, Capital, VSD. Ben non !
– Vent de fronde aussi dans une autre rédaction plutôt pépère, celle de TF1. Rien à voir a priori avec le référendum – mais faudrait regarder de plus près. En fait, environ 80 journalistes se sont dressés contre le coup de piston par lequel Guillaume Debré, fils de Jean-Louis et néanmoins journaliste à CNN, a soudainement été bombardé correspondant de la chaîne à Washington. La personne n’est pas en cause, mais la procédure employée par Robert Namias, directeur de l'information, qui avait jsuque là décrété le gel des embauches.
– Référendum, oui cette fois, et en plein dedans avec Télérama qui opère un virage à ? [j'avais d'abord écrit "à 180 degrés", mais je rectifie : c'est juste un virage indéterminé, calculateur…, et même à la Ponce-Pilatte, qui semble refiler le bébé "aux lecteurs" – qu'ils se démerdent !] avec son dernier numéro [couverture ci-contre]. Ils ont dû s’y mettre à deux pour signer l’édito fort opportunistement titré, en énormes caractères égaux «OUI NON». But de la manœuvre : rectifier l’effet dévastateur produit auprès des lecteurs par l’édito pro oui du 13 avril. « Ce texte, disons-le tout net, a mis le feu aux poudres, écrivent Jézégabel et Loiseau, respectifs directeur de la rédaction et rédacteur en chef. Les réactions ont été immédiates et virulentes. » […] « C’est du jamais vu, ajoutent-ils. Des centaines de lettres sont arrivées depuis trois semaines » dont il ressort qu’elles sont à 65 % contre cette constitution…
On comprend dès lors le revirement tactique de l’hebdo, qui publie cinq pages de courrier dont l’équilibre oui/non a dû être pesé au trébuchet (au fait à 65/35 ou 50/50?). J’en retiens deux extraits : «Je rêve. Je rêve d’une Constitution en trois articles : – Article I : liberté. – Article II : égalité. – Article III : fraternité.». Et : «Si on disait Marché commun plutôt qu’Europe, ça serait plus clair, non?» Évidemment, je ne suis pas objectif, on dirait… et je me demande si ma rédaction ne va pas, aussi, ruer dans les brancards.
→ Image : « Les lecteurs s’engagent » dit la dernière couverture de Télérama – mais pas dans le même sens que la direction…, se garde-t-elle de rappeler.
Mes amis, vous devez voter NON!!!!
Seule la France est capable de jouer le rôle de catalyseur, pour à la fin, réfuter le « camino a ninguna parte » qu´ils veulent créer, sans même savoir où ils vont, ni porquoi ils le font.
Les politiques et la presse sont pour le oui majoritairement parce qu´ils croient qu´ils gagneront beaucoup de fric avec.
Le peuple est un peu moins con.
Ne nous laissons pas tromper par les chants des sirènes.
Heureux qui, comme Ulysse , sut dire non aux usurpateurs et retrouver son monde.
Retrouvons Penelope la fidèle.
No os dejeís engañar,coño…