Chesnot-Malbrunot. Idée de promotion pour une marque qui marche
Allez-vous me trouver trop grognon avec ce qui va suivre ? Parce que, «je sais pas vous», Chesnot et Malbrunot, hein, ils sont bien sympas… Mais. On en parlait, ma blonde (ASQ = au sens québécois) et moi, d’ailleurs c’est elle qui a commencé : « Tu trouves pas, qu’elle me fait, qu’on commence à les voir un peu beaucoup ? Bon, leur bouquin, normal qu’ils racontent leur captivité. Ce qui me gène c’est le côté promo. Regarde samedi soir, chez Ardisson, comme n’importe quelle nouveauté promotionnelle. Et rebelote ce lundi matin sur France Inter dans Eclectik. Pour ne parler que de ce que je vois… Ah oui, aussi ce papier dans Le Monde du 16, chronique télé justement : il parle de l’émission du samedi soir, Ardisson encore. Le serpent médiatique, en se mordant la queue, ne sent plus la douleur, forcément, il s’est anesthésié lui-même !
« Moi, qu’elle poursuit ma blonde, je ne verrais qu’un seul justificatif à cette promo déchaînée, qui va faire du pognon, non ?, ça serait qu’ils abandonnent leurs droits d’auteurs à Reporters sans frontières. Ils les ont assez défendus, tu trouves pas ? Et en plus, maintenant ils ont un boulot fixe, une notoriété et presque un statut de vedette…
« Je trouve que ça leur donnerait du panache. A quoi tu penses ? tu dis rien !
« Je note ce que tu dis, pour mettre tout sur le blog. Ouais, ça ne manquerait pas de panache. »
» Olivier : On peut entendre ce que vous dites. Pour autant vous n’ignorez pas à quoi correspondant les sociétés et les régimes sans information. C’est toujours la question du sens qui se trouve posée. À quoi bon des journalistes : quels buts, pour servir qui et quoi ? Tandis qu’on peut exactement poser les mêmes questions à propos des militaires (et aussi des patrons, des curés, des politiciens, etc.). L’intérêt collectif peut servir de baromètre. Ce qui revient aussi à réhabiliter la notion très mal en point par ces temps qui claudiquent de service public.
Enfin, concernant l’armée et les militaires, il ne vous aura pas échappé aussi à quel point leurs « œuvres » sont vantées, mises en avant, parfois glorifiées lors d’innombrables émissions, reportages de journalistes plus ou moins complices ou complaisants, surtout lorsqu’ils sont « embarqués » sur les fronts d’intervention et que les événements tournent à leur avantage (la Somalie et ses pirates plutôt que l’Afghanistan et ses morts en embuscades).