Question aux chipoteurs politiques
Après s’être jeté dans les urnes de Chirac contre un impossible Le Pen, pourquoi chipoter Ségolène face à un probable Sarkozy?
« En 2002, nous nous sommes autorisés à prendre des positions politiques tranchées, voire osées : souvenez-vous de la fureur avec laquelle nous nous encouragions mutuellement à voter pour... Chirac. Il fallait se boucher le nez, mettre des gants, mais surtout, surtout, pas une voix ne devait manquer à notre "champion". Nombre d'entre nous ont suivi, emportés par le courant, et nous fûmes 82 % à le plébisciter tellement nous avions peur de... Le Pen. J'ai juré ensuite qu'on ne m'y reprendrai pas, mais je l'ai fait.
« En 2007, que font les mêmes ? Ils chipotent Ségolène : pas assez ci, trop ça... Mais si tous ceux qui ont déployé leur rage à faire voter Chirac contre un improbable Le Pen, dépensaient autant d'énergie à faire voter Ségolène contre un très probable Sarko, je vous le jure, mes amis, nous pourrions encore le virer. Si nous sommes capables de créer un semblable raz-de-marée nous emporterons des millions de voix dans le courant.
« Il ne suffit pas de voter pour Ségolène, il faut nous jeter dans la bataille pour que pas une voix ne lui manque.
« Il reste quelques jours et une manif du 1er mai. »
Odile Chenevez
D’autant que si Le Pen n’est pas au second tour cette fois-ci, combien de ses idées y sont !