Médias et accidents d’avions. Ou le rétrécissement du Monde
Tous les hommes sont égaux, enfin, ça dépend… Selon que vous voyagez sur Air France entre Rio et Paris, ou bien sur Yemena Airways entre Sanaa et Moroni, quelque part là bas entre le Yémen et les Comores. Ce niveau d’ « égalité », cet indice de la valeur humaine inconditionnelle, où le retrouver mieux qu’à la une des médias dominants ? Ici, je n’ai pas cherché à mener une analyse poussée de l’impudence médiatique – des chercheurs la méneront sans soute en l'étendant aux traitements radios et télé des deux événements – , je m’en suis juste tenu à mon quotidien dit « de référence », ce « Monde » dont le champ internationaliste et humaniste – foi de ses fondateurs – tend à fondre comme la banquise des idéaux de ce XXIe siècle chancelant. Laissons seulement parler ce qui a été publié par Le Monde dans ses éditions relatives aux deux accidents. Les commentaires sont libres.
Les unes et pages intérieures du 3 juin et du 1er juillet. Voyez la hiérarchie de l'information selon les emplacements et la place tenue par les deux événements pourtant très semblables quant à la nature des faits
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