Le bouchon de la Technique a enfin sauté !
Enfin la technique triomphe ! Dans un domaine pourtant ultra concurrentiel qui, depuis des siècles, a mobilisé des génies de l'invention, spécialement en France qui, sur ce plan aussi, a élevé très haut la notion de civilisation. C'est dire la claque qu'inflige ainsi au génie français l'inventeur anglo-saxon de cette prodigieuse machine, summum de la simplicité alliée à la performance – et même à l'élégance. Reconnaissons humblement et tristement la réalité de ce Trafalgar infligé au Génie de la France éternelle.
Nota bene. Il n’est pas anodin, et non moins humiliant, qu’un bordeaux ait été ostensiblement requis pour cette démonstration. Preuve renouvelée de la perfidie albionesque bien connue, surtout en Aquitaine. Outrage supplémentaire lié au fait que le contempteur suprême de la Technique, un certain Jacques Ellul, fut lui-même bordelais. Ses actuels épigones ne manqueront pas de réagir et, au besoin, de préciser la portée de son engagement dans ce domaine de lutte contre la sacralité technicienne 😉
Pour parodier Monsieur Prudhomme : Rendons grâce au Génie de la Nature qui a su placer le Bouchon de liège au bon endroit de la Machine.
Moi, je dis qu’il y a des sujets dont il ne vaut mieux ne pas parler. Que ce soit en bien ou en mal. A Bordeaux ou à Venelles.
Dans le même genre d’embrouilles anti-culturelles, notre « Vraie Photographie » vient de subir, en ce XXIème siècle, ce même coup de boomerang technologique…
Les Anglais ont toujours eu le sens de l’inutile ! La preuve ils conservent leur Reine qui boit du bordeaux !
Tu noteras que je n’ai point mis de majuscule à bordeaux… S’agissant du vin j’ai eu un doute. J’ai fait confiance au journaliste habitué aux belles lettres et l’ai rédigé comme écrit plus haut !
@ Bientôt !!!
En effet, point de majuscule (capitales en terme de métier) aux noms de crus, bravo !-) À reine, fallait pas se déranger non plus, bien que celle-là ait encore toute sa tête… À la tienne !
Et comment il fait, l’imbécile, pour le deuxième verre ? Il remet un bouchon ?
Question très philanthropique, surtout s’agissant de British… Réponses-hypothèses : pas de 2e verre, question de tempérance ; ou bien, il replace une autre bouteille, question de moyens ; et donne le reste aux Restos du coeur. MAIS, à bien observer cette satanée machine, j’ai cru déceler qu’elle agit en deux temps indépendants : 1) le tire-bouchon 2) la levée du coude. À la tienne, cher Gaby !
Trop fort pour moi ces Anglais !
Du meme Prudhomme, génial : « La nature est prévoyante : elle fait pousser la pomme en Normandie sachant que c’est dans cette région qu’on boit le plus de cidre. »
Commentaires d’épigone :
1) Ellul définit la technique comme « la recherche de l’efficacité maximale en toutes choses ». Mais vu le nombre de tours de manivelle que se paie l’english pour s’offrir son p’tit ballon de rouge, je doute que le critère soit respecté.
2) A la fin de la vidéo, toutefois, il me semble entendre une de ces dames, toute émoustillée, lâcher un « my god ! ». Si ce mot est bien lâché, alors la messe est dite, tout est consommé, le tire-bouchon est sacralisé et l’histoire est en marche.
Damned !
Rien à voir avec la méga-machine dénoncée par Ellul. Chapeau (melon) à ces bloody Brit dada, inspirés du dadaïste Tinguely et de ses machines inutiles, pied de nez à la TeKnique. Et au bout du compte, il faudra toujours un épicurien pour boire ce verre, ce qu’Ellul ne dédaignait pas. Avec modération, of course.
Mais peut-être s’agit-il d’une de ces machines poétiques à la Monchâtre.
Euh… De quelle « châtre » parles-tu donc ?