Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église
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L’Église catholique traverse aujourd’hui ce qui semble la pire tempête de son histoire contemporaine, celle qui concerne les « désordres sexuels « – un euphémisme – « dans la Maison de Dieu ». Après les récents scandales révélés sur la pédophilie de prêtres, voici ceux concernant les religieuses abusées… par des prêtres et prélats. Le document diffusé ce 6 mars sur Arte[ref] Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Église. Réalisation : Éric Quintin, Marie-Pierre Raimbault. France, 2017. 97 min. Disponible sur le site d’Arte jusqu’au 03/05/2019.[/ref] révèle les perversions les plus sordides et hypocrites pratiquées avec la bénédiction complice de toute l’institution catholique, jusqu’au plus haut niveau, au Vatican même.
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L'évêque Barbarin condamné
« Grâce à Dieu » – pour reprendre la malheureuse expression du cardinal Barbarin invoquant la prescription d’actes pédophiles –, l’évêque de Lyon n’a pas été épargné par la justice des hommes. Sa condamnation à six mois de prison avec sursis résonne comme un coup de tonnerre dans le landerneau ecclésiastique. Jusqu’au Vatican, où le pape recevra le primat des Gaules qui va lui présenter sa démission.
L’évêque est condamné pour « non-dénonciation de mauvais traitements ». Le jugement est sévère : « Alors même que ses fonctions lui donnaient accès à toutes les informations et qu'il avait la capacité de les analyser et les communiquer utilement, Philippe Barbarin a fait le choix en conscience, pour préserver l'institution à laquelle il appartient, de ne pas les transmettre à la justice. »
« En voulant éviter le scandale, causé par les faits d'abus sexuels multiples commis par un prêtre, mais sans doute aussi par la mise à jour de décisions bien peu adéquates prises par les évêques qui le précédaient, Philippe Barbarin a préféré prendre le risque d'empêcher la découverte de très nombreuses victimes d'abus sexuels par la justice, et d'interdire l'expression de leur douleur.
Pour Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire catholique La Vie, cette condamnation est « un pas de plus qui est franchi par la justice […] » « C'est peut-être aussi une prise en compte de l'évolution de l'opinion publique. Le procès a été exemplaire […] et ce que l'institution paye c'est l'énorme retard avec lequel elle a réagi. Cela fait quand même une vingtaine d'années que l'Église traîne ces affaires-là et je crois qu'aujourd’hui c'est la facture de ce retard qui est présentée par la justice ».[/perfectpullquote]
[dropcap]Depuis[/dropcap] des décennies, des religieuses de tous les continents sont abusées sexuellement par des prêtres prédateurs. Si la parole des victimes de prêtres pédophiles s’est libérée ces dernières années, celle de sœurs agressées sexuellement par des hommes d’Église peine à franchir le mur du silence. Pourtant, partout dans le monde, elles subissent des viols par des ecclésiastiques abusant de leur autorité. Certains prêtres n’hésitent pas même à détourner les textes des Évangiles pour disposer impunément du corps des religieuses. Lesquelles, lorsqu’elles se retrouvent enceintes, sont exclues de leurs congrégations ou contraintes d’avorter. Quand ces crimes sont avérés, les coupables sont seulement mutés par la justice cléricale.Dans les années 1990, après plusieurs années d’enquête dans vingt-trois pays et sur quatre continents, deux missionnaires américaines transmettent l’une et l’autre au Vatican un rapport documenté sur ces abus sexuels. Mais leur cri d’alarme reste sans réponse. En mars 2001, le journal américain The National Catholic Reporter publie pour la première fois ces révélations. Des parlementaires européens, qui se saisissent de l’affaire, font alors adopter une résolution sommant le Saint-Siège de réagir.En vain. Depuis, malgré des dénonciations répétées au sein de l’institution, trois papes se sont succédé, sans jamais remédier aux violences sexuelles perpétrées contre les religieuses.
Au fil d’une rigoureuse investigation menée pendant deux ans sur quatre continents, avec la collaboration de la journaliste Élizabeth Drévillon, Marie-Pierre Raimbault et Éric Quintin lèvent le voile sur l'effroyable réalité qui ronge le clergé catholique depuis des années. Pour la première fois, des religieuses victimes se confient à cœur ouvert sur leur tragédie intime, brisant l’omerta imposée par le Vatican.
À propos d’une religieuse obligée d’avorter à son huitième mois de grossesse : « Le pape François ignorerait-il que l’Église recourt à des tueurs à gages pour éliminer la vie ? »
Une sœur : « Si ça ne change pas, l’Église disparaîtra ».
Une sœur, à propos d’une fellation au père Thomas, maître de la communauté de l’Arche : « Dans l’absolu, j’aurais pu refuser, mais j’étais comme un petit oiseau hypnotisé par la vipère »…
Outre leur courageuse et douloureuse parole, ce documentaire livre des témoignages rares de mères supérieures ou d’hommes d’Église, dont un proche du pape François, engagés dans la lutte contre ces agressions sexuelles. Il interroge aussi des responsables religieux soucieux de repenser les rapports entre genres au sein de leurs congrégations.
Des dérives mafieuses de certaines communautés cléricales aux avortements forcés jusqu’aux méthodes employées pour étouffer le scandale (un « achat » de silence à 3.000 euros…), ce documentaire montre par quels biais « spirituels » toute l’institution ecclésiastique couvre des agissements relevant de la justice des hommes. Où l’on voit en 2006 le cardinal Barbarin, en présence de politiciens locaux, prononcer une homélie dithyrambique aux obsèques du père Marie-Dominique, grand prédateur sexuel de la communauté mixte de la « famille Saint-Jean » où l’on pratiquait avec dévotion l’« amour-amitié ». Ce pervers avait déjà fait l’objet d’une interdiction d’exercer par le Vatican… sans effet !
L’institution catholique se voit, bien tardivement, confrontée à ses contradictions dogmatiques qu’elle s’est de tout temps évertuée à masquer au prix de contorsions les plus hypocrites, précisément concentrées autour de la question sexuelle. Vœux de chasteté, séparation convenue des sexes, comme du corps et de l’esprit alimentent frustrations, refoulements des pulsions, culpabilité, honte – toutes sources de névroses conduisant soit à l’inhibition des sens, soit aux perversions les plus criminelles.
> Ci-dessous, autres extraits du documentaire d'Arte. Cliquer sur les photos.
Il y a un vrai problème, la reconversion des lieux de cul(te) désaffectés par les ouailles et les nonnes défectueuses : qu’en faire ? Des entrepôts, comme sous la Révolution ? Des salles polyvalentes, puisque ce sont des propriétés municipales ? Et que faire de toute la quincaillerie sulpicienne qui encombre ces lieux par ailleurs agréablement frais quand vient l’été ?
Des salles de concerts ? Quant à la quincaillerie aux enchères et les curés au trou ! Il semblerait que dès lors qu’un homme choisit d’embrasser la religion (choix qui n’est pas anodin tout de même) il a déjà potentiellement un certain trouble du corps et de l’esprit…
Je crois me rappeler que des écrivains proches de la Libre Pensée et/ou du milieu anarchiste individualiste avaient déjà dénoncé ces pratiques au tout début du 20 ème siècle ! Mais je ne me rappelle ni des noms des auteurs et encore moins des titres des livres. Enfin, c’est pour dire (!) que ces pratiques étaient déjà connues pour qui voulait les connaître ou du moins ne pas se fermer les yeux et les oreilles.
Rien ne différencie les pratiques des sectes recensées comme telles de l’église, ce qui prouve encore une fois qu’une religion n’est rien d’autre qu’une secte qui a réussi !
A chaque fois que je pense aux scandales de l’église me viennent ces deux phrases à l’esprit :
« L’église se nourrit de la vie qu’elle tue » de Wilhelm Reich, et « Si le progrès de notre siècle n’est pas un rêve mensonger, il doit en finir avec l’Eglise » de Michel Bakounine ( Préambule » pour la seconde livraison de « L’Empire knouto-germanique… 1871). Depuis Bakounine, nous avons déjà perdu 150 ans.
Il est grand temps que cette institution d’hypocrites et de déviants sexuels soit démantelée !! Le jour où les femmes seront reconnues dans ce ramassis de tordus qu’est l’Eglise tout rentrera peut-être dans l’ordre. J’espère que le pape va accepter la démission de Barbarin cette fois car sinon il va perdre beaucoup en crédibilité déjà qu’il en a de moins en moins…
Quelle hypocrisie. Que de sadiques dans l’église.Quel manque de respect pour son prochain. Cependant ces femmes qui ont pourtant l’air saine d’esprit ont été sans aucun doute terriblement conditionnées pour faire voeu d’obéissance pour le restant de leur vie.
L’Église, qu’est ce que L’Église ?
Un ramassis d’hommes qui se croient proches de Dieu et qui ne sont que des hommes, de pauvres petits hommes avec tous les défauts des hommes fonctionnant comme une secte, qui se sont donné un pouvoir qui les a rendus ivres…
Et ces pauvres femmes manipulées, croyant faire l’amour avec le représentant de Dieu, ne font partie que de toutes celles battues et tuées sous les coups de leurs hommes…
Pourquoi voulons-nous encore croire que l’Église soit la représentante de Dieu, a t on un tel besoin de croire que ces gens là soient des saints ? Ils sont comme les autres des petits hommes au sens que Reich lui donne…
Et aussi au sein même de cette église pourrie , j’ai connu des saints, des vrais humains.
Comme partout ailleurs…
Remettons l’Église à sa place , enlevons lui ses oripeaux, ses chapeaux rouges et autres falbalas, et laissons la justice condamner les hommes qui ne sont que des hommes, qui se prennent pour Dieu.
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