Harcèlement sexuel. Rien de nouveau, si ce n’est la hargne des néo-féministes revanchardes
Déjà six ans, en 2016, que surgissait l' "affaire Denis Baupin" qui devait mettre fin, au moins provisoirement, à la carrière d'un ambitieux politicien jeté aux poubelles de la bien-pensance, aujourd’hui plus que jamais à la manœuvre – suivez mon regard vers la hargne des néo-féministes revanchardes. Depuis ma retraite affairée, j'ai laissé ce blog à l'anneau de son port, me réservant quelque sortie jugée nécessaire. C'est le cas ici, alors que se déchaînent des tempêtes de folie idéologique, des pseudo-renaissances sur fond de déconstruction "wokiste" ahurissante. D'où la republication de deux articles anciens mais toujours des plus actuels, auxquels je n'ai rien à ajouter, encore moins à retrancher.
Harcèlement sexuel. S'il fallait "jeter la pierre" à Denis Baupin…
Paru le
L’affaire Baupin. Excitation générale, à base médiatique… J’écris « excitation » sciemment, avec ses connotations nerveuses et sexuelles. L’affaire en question excite en proportion des enjeux et des conséquences autant politiciennes que politiques ; elle excite aussi sur le registre du voyeurisme qui alimente ou même prolonge le problème que certains voudraient dénoncer. Comment a-t-il fait « ça » ? Et envoyez les détails, svp ! Je vois donc là-dedans ce jeu trouble qui met en cause l’ambiguïté des humains autour de la sexualité et du pouvoir – dont la politique serait l’expression raffinée, ou seulement « civique ».
Ainsi, l’affaire en cours me semble-t-elle hausser d’un cran de plus, dans sa version « moderne », actuelle, la fondamentale question de la sexo-politique [Note • Concept notamment développé par Wilhelm Reich dans ses analyses des structures caractérielles de l’humain refoulé]. À savoir, ce qui met en jeu, en opposition et, j’ose dire, en branle [Note • « Le monde n’est qu’une branloire pérenne. Toutes choses y branlent sans cesse. » (Montaigne, Essais, III)] le biologique & le raisonné, le pulsionnel & le rationnel – et pour finir l’individu & la société.Autant dire qu’une fois de plus, dans une naïveté désarmante autant que questionnante, l’animal humain redécouvre, en quelque sorte, l’origine du monde… social. Mes trois points de suspension en disent long, faisant ici le pont entre le fameux tableau de Courbet [Note • Tableau qui fut un temps la propriété de Jacques Lacan.[/ref], c'est-à-dire "la chose", et les démêlés de l’élu écologiste. Il s’agit bien du point de passage entre le sexe et la politique, vu cette fois sous l’angle du Spectacle – S majuscule – qui magnifie la chose en même temps que sa réprobation.[Note • On ne peut alors que penser à Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. »]
N’y a-t-il pas, derrière ce flot d’indignations aux motivations hétéroclites, une hypocrisie magistrale visant à dissimuler, sinon à nier, la double composante de l’homme, et de la femme évidemment, en tant qu’animal humain ? L’expression déplaît encore. Notamment en ce qu’elle dérange les morales établies, et spécialement les religions – toutes les religions. [Note • Que l’homme ne soit pas le summum de la création de Dieu, voilà ce que les religions n’ont toujours pas pardonné à Darwin et sa théorie de l’évolution.]
N’est-elle pas là, précisément, l’origine du monde… refoulé, frustré, violent, de la domination, de la cupidité, du meurtre du vivant et de la liberté d’être ? N’est-il pas là, le véritable harcèlement sexuel : tapi dans son ombre de confessionnal, sous l’obscurité du voile ou dans les noires injonctions « divines » anti-vie ; s’en prenant aux enfants, tout spécialement, afin de perpétuer ce meurtre jusque dans les plus terribles guerres ?
Qui sont les « machos » originaux, sinon ceux qui ont injecté leurs trop-pleins d’oestrogènes dans les textes dits « sacrés », décrétant des lois de domination, des interdits, des infantilisations qui sévissent encore, ou en tout cas, s’opposent sans cesse au mouvement de la vie libre ?
Qui a dénigré la femme, l’a rabaissée et continue à le faire en la jetant dans des cachots, sous le voile, ou dans les arrière-mondes ?
Extraits :
Le Nouveau Testament. (1 Cor 11, 3) : "Le Christ est le chef de tout homme, l'homme est le chef de la femme, et Dieu le chef du Christ".
(1 Tim 2, 12-14) : "Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de faire la loi à l'homme, qu'elle se tienne tranquille. C'est Adam en effet qui fut formé le premier, Eve ensuite. Et ce n'est pas Adam qui se laissa séduire, mais la femme qui séduite, a désobéi.".
Le Coran. (II, 228) : "Les maris sont supérieurs à leurs femmes". (IV, 38) : "Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au dessus de celles-ci, et parce que les hommes emploient leurs biens pour doter les femmes. Les femmes vertueuses sont obéissantes et soumises."
L’Ancien testament. (Genèse 3, 16) : "Le Seigneur dit ensuite à la femme: « Je rendrai tes grossesses pénibles, tu souffriras pour mettre au monde tes enfants. Tu te sentiras attirée par ton mari, mais il dominera sur toi »".
La Torah : "Sois béni, Seigneur notre Dieu, Roi de l'Univers, qui ne m'as pas fait femme", une des prières que tout bon juif doit prononcer chaque matin.
Et je m’arrêterai ici aux portes du bouddhisme, de l’hindouisme et d’autres religions, mono ou polythéistes qui, sans exceptions, placent la femme au second rang.
Pour finir sur ce chapitre sans fin, je rappellerai à quels points de récents soubresauts de nos sociétés dites éclairées ont été – plutôt plus que moins – « inspirées » par ces préceptes religieux qui sont devenus notre fond culturel.
On ne pourrait les renier, mais autant en être conscient ; qu’il s’agisse des confrontations autour des notions de famille (« pour tous » ou pas), de genres sexuels (oppositions Nature/culture, la nature étant élevée à hauteur divine) ; qu’il s’agisse tout autant de la marchandisation des attraits féminins, en particulier par la publicité racolant sur la voie médiatique ; qu’il s’agisse de tout ce jeu social aussi complexe qu’ambigu entre séduction et conquête, entre frivolité et violence. Autant de considérations – non de justifications – permettant d’expliquer cette double composante de l’animal humain face à ses programmes internes, biologiques et culturels : se reproduire, perpétuer l’espèce et s’élever jusqu’à « faire société ». Il n’est pas dit qu’il y arrive jamais !
Dix cas de sexisme en politique par libezap
Voilà pourquoi je ne « jetterai pas la pierre » (Bible) à Denis B.
Du harcèlement des femmes, de la question du pouvoir, de la sexo-politique
Paru le 2 février 2018
Et le harcèlement médiatique alors ? Oui, on n’est pas forcés de suivre le feuilleton… un peu quand même. Trop ! Quand on ouvre son poste, ses écrans, son canard et tout, ça dégouline de harcèlement sexuel. Les choses tendent à se calmer, alors que surgissent, heureusement, les questions de fond. Dont celle, et non des moindres, de la place de la femme dans les sociétés, ce marqueur de civilisation. Questions de fond, mais quelles réponses ?
ette affaire, il fallait bien qu’elle partît d’Hollywood pour atteindre un tel sommet spectaculaire. Le risque était, de ce fait, qu’elle demeurât dans la sphère du showbiz, dans l’entre-soi de ces vedettes soudain affectées à des rôles de néo-guerrières du sexe féminin, ayant débusqué le Diable en personne, symbole honni du porc à balancer. Mais non, ces happy few auront provoqué une révolution inattendue, à la manière dont les « bourgeois à talent » [Note • Expression qu’affectionnait l’historienne Madeleine Rebérioux †.] avaient contribué à déclencher la Révolution française. N’avaient-ils, pour autant, profité des largesses de l’Ancien régime ? N’avaient-elles aussi, ces égéries du star-system, un peu trop joué avec le feu de leurs charmes qu’elles eurent – parfois (attention aux généralisations coupables) – la faiblesse de monnayer sur le marché des écrans, des scènes, de tous ces lieux du paraître ? La question peut sembler osée, provocante, dangereuse, en ces jours de l’ordre nouveau qui voudrait remettre les sexes davantage à leurs places.
Davantage, c’est le mot, qui relativise la portée du changement, selon les temps, les lieux, les mœurs. Ici même, il reste à inclure la femme, dans cette France « des droits de l’homme ». Quand par exemple – ce 31 janvier 2018, exactement – un avocat de meurtrier [Note • « Présumé meurtrier», qualificatif de rigueur légale. Même si la procureure déclare : « Cela ne fait aucun doute, il y a bien eu meurtre », on n’en connaît pas l’auteur tant que la Justice n’aura pas « tranché », si on ose dire.] de sa femme anticipe la défense de son client sur le registre d’une épouse « à la personnalité écrasante ». Ce serait alors lui la victime… Comment ne pas évoquer aussi les qualifications de « crime passionnel » pour atténuer pénalement les responsabilités des criminels. Oserait-on encore user d’un tel sophisme, maintenant que notre société se dirige peu à peu vers une réelle égalité des sexes ? Justement, c’est une direction, pas un état de fait établi, reconnu, pratique, « entré dans les mœurs ». D’ailleurs, comme souligné ci-dessus, les choses sont à relativiser selon les lieux, les époques et lesdites mœurs.
Ainsi, dans les régimes théocratiques ou, peu ou prou, sous la coupe des religions et de leurs clergés, la route reste à tracer ! Les progrès, quand il y en a, demeurent minimes – toujours bons à prendre, certes. Comme en Arabie saoudite, pays féodal, où les femmes (du moins celles de la société dominante) viennent d’obtenir de leurs tyrans mâles (par la grâce du prince mâle héritier…) le droit d’aller au concert… en restant sagement entre elles, certes. Elles peuvent aussi désormais apprendre à conduire les voitures – derrière la fente étroite de leurs burqas. Un début de progrès.
Ailleurs, dans au moins les deux tiers des pays du monde, les femmes continuent à avoir le droit de perpétuer l’espèce, de porter les enfants dans le dos en même temps qu'un bidon d'eau sur la tête, ou des fagots pour le chauffage et la cuisine. Et le droit suprême de la fermer. « Que ne mettent-elles tout ça par terre ? » comme aurait dit Molière ! Si, pour parodier un célèbre prédicateur, la libération des femmes sera l’œuvre des femmes elles-mêmes, les hommes doivent tout de même se poser la question de leur dominance, interroger leur histoire, et cela depuis le paléolithique avec le passage du matriarcat des « chasseurs-cueilleurs » au patriarcat des débuts d’une civilisation agraire et marchande, prémices de l’agriculture intensive dont nous sommes les héritiers survivants et maladifs – ce dont nous n’aurons conscience qu’au début du XXe siècle ! Tandis qu’entretemps, dans ce « long temps d’une courte histoire », hommes et femmes auront perdu le lien commun qui les reliait aux mêmes joies vitales, une communion (qu’on me passe le mot, à prendre dans ses racines : union commune) avec la Terre. C’est la guerre désormais, celle qui, avant de tuer, éventre les sols comme un violeur la femme ; laboure dans la haine de la nature, son asservissement par la technique triomphante et, pour comble, la domination de l’homme par l’homme, de l’homme sur la femme. La survie sur la vie.
Réharmoniser les rapports homme/femme, quel plus beau, bref et impérieux programme ? Celui sans lequel toutes les Conférences des parties, de la COP 21 à la 2000e, resteront lettre creuse.
Re-prendre les rênes, pour les femmes, pour leur propre compte, pour leur vie… Cela présuppose qu’elles aient pu tenir un rôle déterminant dans l’histoire longue de l’homo sapiens, au moins à égalité dans la répartition des tâches, autant que dans la prééminence de la fonction maternelle – celle de donner la vie. Fonction plus magique encore que biologique, dont l’homme a pu se sentir dépossédé, au point de s’en plaindre auprès des divinités qu’il allait invoquer, après les avoir inventées… S’ensuivront bientôt les cohortes séculaires vouées aux dominations religieuses organisées, régentées par des textes sexistes et spécialement anti-féminins – les trois monothéismes ayant parachevé en « Loi du Livre », chacun le sien, cette condamnation de la Femme à la souffrance coupable.
C’est dire – en raccourci extrême – à quel point la rébellion féminine a pu – et peut encore – macérer sous la chape de la domination masculine. Aujourd’hui elle ressurgit dans un contexte de reconquête bien plus avancée – dans les sociétés occidentales surtout, où les femmes peuvent affirmer leur plus grande autonomie : biologique, sexuelle, économique, sociale, culturelle. La « femme moderne » a le vent en poupe. Ses représentations dans le Spectacle universalisé – en particulier dans la publicité – la montrent triomphante et dominatrice, mue par le désir, l’intelligence, l’affirmation. Cependant qu’elle demeure objet sexuel marchandifié, dûment tarifé – je souligne le terme –, avec acmé hollywoodien. Cinglant paradoxe : c’est là, dans cette Mecque de l’artifice filmé et friqué, que le scandale a jailli. Comme s’il avait soudainement manqué à « la femme archétypale » cette égalité sexuelle qui lui permettrait de mettre les hommes au tapis – l’imparable coup bas dans les génitoires (restons corrects…) L’un est resté KO, cloué au sol et voué aux gémonies mondialisées – l’Affreux, le Porc… Je n’irais pas jusqu’à le montrer innocent, non, mais naïf, con, …couillon quoi ! Car « la chose », comme le sexisme, n’était-elle pas aussi vieille que le monde des studios et surtout de leurs coulisses ? De ce thème, ils ont même fait un film, Promotion canapé (1990), selon une métaphore franchouillarde du harcèlement d’aujourd’hui.
Les mecs en rabattent donc [Note • Là encore, il y a lieu de relativiser… Des millénaires de mâlitude dominante ne sauraient s'évaporer du jour au lendemain… ]. Certains même se rabougrissent, sous le poids d’une culpabilité remontant aux dernières générations. Comme pour la colonisation des ancêtres, certains pourraient se risquer dans la repentance. Des femmes s’engouffrent dans la brèche, à l’occasion se font castratrices – stade radical du coup de genou… Ce serait la réponse inversée à la violence subie, une continuation de la guerre. Et l’amour dans tout ça ? c'est-à-dire cette intelligence des cœurs, des corps, des esprits (dans n’importe quel ordre, et plutôt tous à la fois !) ?
Mais les femmes ont-elles le désir du pouvoir ? De quel pouvoir s'agit-il ? Parle-t-on de la domination sur l'autre, ou seulement de l'affirmation de soi selon ses propres désirs ? Autant de questions sexo-politiques par excellence et, en particulier celle, précisément, de la dissolution de la question du pouvoir ! C'est-à-dire de la fin de la domination des uns par les autres. Qu'en est-il plutôt des impératifs de coopération, de solidarité, d’entraide, d’empathie et aussi de coévolution comme on dit de nos jours ? Celles invoquées depuis plus d’un siècle par des penseurs positivement engagés [Note • Formule générale pour évoquer, entre autres et pêle-mêle, Pierre Leroux, Charles Darwin, Piotr Kropotkine, Émile Durkheim, Léon Bourgeois, Jean Piaget… – que des mâles pensants, relayés à leurs manières, c'est-à-dire autrement par les Christine de Pisan, Olympe de Gouges, Louise Michel, Simone de Beauvoir, et toutes leurs descendantes.] Les « revanchardes du harcèlement » n’en sont pas, semble-t-il, à vouloir pacifier la lutte des sexes – pas plus que la lutte des classes n’a généré la paix sur terre. Il y a lutte, certes, mais doit-on s’y complaire ? Ou chercher d’autres voies, vers la recherche de solutions plutôt que la perpétuation des problèmes.
« Les femmes » ne sauraient constituer une entité, pas plus que « les hommes ». Les généralisations qui s’affrontent finissent dans des impasses. Comment en sortir ?
Donc… Inutile de jeter la pierre si on garde l’eau du bain.
Certes Gérard, mais je pointerai néanmoins, dans ce flot médiatico-hypocrite et curieusement bien moins politique, un fait irréfutable : le mal causé par le machisme. Qu’il faut combattre. Je ne veux pas évoquer un cas particulier, je ne l’ai jamais fait. Je crois que l’hormone de pouvoir en rajoute sur celles acquises de l’animal. À ce stade de félicité, l’élu se considère souvent « intouchable ». Or, et pas seulement dans ce domaine, il en touche. Et parfois pas qu’un peu. Le machisme de la société – donc des religions (ce qui interroge sur la notion de « racines ») nous a probablement programmé. Tous. Mais l’homme « responsable », « public », « exemplaire » et surtout s’affichant à coups de Com” répétitive, la main sur… le coeur pour défendre la femme libre et émancipée, mérite, ne serait-ce qu’à ce dernier titre et pour ces proclamations, d’être à la croisée des regards et plus encore, soumis aux règles – assez lâches d’ailleurs – encadrant l’agression sexuelle. Sans oublier le harcèlement sexuel et le viol. Il le faut absolument. Se saisir de l’occasion afin, profitant d’une notoriété qu’ils ont bien voulu et qui leur procure aussi tant de désir, est le retour boomerang logique. Le comportement d’animal de ces hommes « évolués » doivent être contenus par la raison. Ou au pire, dans l’état de déraison où nous sommes, par la crainte de l’opprobe publique. Qui contrairement à eux ne fait pas dans la dentelle.
Bien sûr, tout à fait d’accord : l’exemplarité exigée des « représentants du peuple », lequel n’étant pas non plus forcément exemplaire ! J’ai cherché à examiner les dérèglements qui surgissent périodiquement au fil de l” « actu » ; ici le harcèlement machiste, là la pédophilie de « pédagos ».
« Jeter la pierre » c’est le châtiment que les juifs pieux s’apprêtaient à infliger à la femme adultère (ça continue dans les pays où s’applique la charia, ah ! ces Sémites). Surgit le camarade Jésus :« Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre ». Et un par un, les pieux s’en furent la queue basse.
Attention à deux tendances très populistes :
La première est de juger à la place de la justice sur des nouvelles qui font le buzz, par leur coté malsain sans l’appui d’un dossier sérieux.
La deuxième est de sortir des phrases d’un contexte, pour faire semblant d’être cultivé et l’on peut ainsi faire dire n’importe quoi à une religion, un écrivain, un homme politique, etc…
Paul a aussi dit :
« Il n’y a plus ni juif, ni grec, ni esclave, ni homme libre, ni masculin, ni féminin ; car tous, vous n’êtes qu’un en Jésus Christ » (Ga 3,28 ; 1Co 12,13 ; Rm 10,12).
Personnellement je préfère dire que je n’ai pas la compétence qui me permet d’expliquer ces paradoxes.
Je me méfie plutôt de la pudibonderie montante et ambiante dont je pense que les femmes ne sortirons pas gagnantes. Pourrait-on sortir le film « Les Valseuses » aujourd’hui sans avoir tout un troupeau de tout bord pour se scandaliser ?
Ici et là on joue sur des mots d’intellos, …mais, légers, censurés, pour faire semblant de laisser passer l’orage insidieux.
La « hargne des néo-féministes revanchardes », je la constate également parfois et elle m’irrite alors, oui.
Mais « on ne fait pas d’omelette sans casser d’oeufs ». Un certain nombre de femmes (pas si important que ça, finalement) tentent aujourd’hui de réparer plusieurs siècles de sexisme sous toutes ses formes : non seulement les violences physiques sur les personnes mais aussi, en premier lieu morales.
En tant que « mec », je veux dire ici toute mon admiration pour les centaines et milliers d’iraniennes qui , chaque jour, risquent leurs vies pour défendre l’équité et – disons-le, oui – l’égalité.
Que dans le cadre de ce combat planétaire, on assisterai ou là à quelques débordements et que, pour combattre les violences infligées aux femmes certaines d’entre elles manifestent des attitudes virulentes, je dirais que cela est un moindre mal.
D’une part la virulence n’est pas la violence, d’autre part cette virulence reste minoritaire et n’est que verbale.
Cette conviction restera gravée en moi tant que je ne me serai pas fait violer par une femme.
Même si je sais que des abus existent également dans l’autre sens, c’est peanuts.
C’st juste pour dire.