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La blessure d’amour de Schneidermann coûte 80.000 euros au Monde

« Amoureux blessé » selon son avocat, Daniel Schneidermann n’a pas été éconduit par la justice. Bien au contraire puisque le conseil de prud'hommes a condamné son ancien employeur, Le Monde, pour licenciement abusif.

En septembre 2003, la direction du quotidien n’avait pas apprécié d’être critiquée dans le bouquin de Schneidermann, Le Cauchemar médiatique, à propos d’un autre livre, La Face cachée du Monde, de Pierre Péan et Philippe Cohen. Le chroniqueur au supplément radio-télé avait été viré «pour cause réelle et sérieuse». Mais encore ? Selon l’avocat du journal, il s’agissait d’un dénigrement à l’extérieur. Que nenni!, protestait le défenseur du journaliste, plaidant la «critique d'un amoureux blessé». Un blessure reconnue par les juges et estimée à 80 000 euros de dommages et intérêts. L’intéressant dans ce jugement, c’est qu’il reconnaît le droit de critique du journaliste envers son média, même à l’extérieur.

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Une réflexion sur “La blessure d’amour de Schneidermann coûte 80.000 euros au Monde

  • Jean Louis

    La « dura lex » n’a jus­te­ment pas été appli­quée. La « dura lex », c’est leur conven­tion col­lec­tive, qui place les jour­na­listes dans la situa­tion unique (et inique) de sala­riés ne pou­vant expri­mer à l’ex­té­rieur de qu’ils pensent de leur entreprise.

    Et ce qui est inté­res­sant c’est que, non­obs­tant la conven­tion col­lec­tive, le tri­bu­nal a recon­nu ce droit à Schneidermann.

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