URGENCE ! La famine menace 3,5 millions d’Africains du Sahel
Le Niger, pauvre entre les pauvres, devrait accueillir en décembre prochain les 5e Jeux de la Francophonie, sorte de JO à la mode françafricaine… Pourquoi pas. Mais pourquoi donc ? Pour « aider au développement », selon la rengaine tellement rabâchée ? Pour sacrifier au rite antique postulé : «Du pain et des jeux» ? Si le peuple nigérien aura peut-être « ses » jeux, pour le mil et le sorgho, il devra encore attendre ! Le Sahel, en effet, connaît une terrible famine.
La FAO estime à 23, le nombre de pays africains touchés par la famine – la moitié du continent ! On a fini par s’y habituer, de ce côté-ci de l’hémisphère opulent. Là-bas, non. De même a-t-on fini par ranger cette injustice au rayon des fatalités. Mais parmi les épidémies et pandémies qui ravagent l’Afrique, il en est une qui se porte bien : la corruption. A tous les étages de la vie politique et économique. Quelques médias courageux s’évertuent à combattre le mal, grains de sable dans les dunes rampantes du désert.
En attendant, quelques associations, aussi courageuses et dévouées, s’emploient de leurs côtés à colmater les brèches de l’extrême pauvreté. C’est le cas de l’Assofrani qui nous envoie son témoignage et son appel à la solidarité.
→ Lire : Au secours du peuple nigérien !
Oui, je sais hélas que c’est très sérieux les fameux jeux. Mais votre phrase me choque énormément : « une langue, le français en l’occurrence, est l’expression d’UNE culture d’UNE civilisation ».
Qui parle français au Niger ? et dans le reste de l’Afrique dite francophone.
On sait très bien que le système éducatif qui fait du francais la langue d’enseignement a conduit à une catastrophe, à un échec scolaire quasi général dans toute l’Afrique dite francophone.
Ensuite il y a quelque chose d’indécent dans ces jeux destinés à la jeunesse d’Afrique noire en majorité quand on sait ce que cette jeunesse vit actuellement en Côte d’Ivoire, joyau de notre empire et au Togo ou bien sur les routes de l’exil qui les conduisent dans des mouroirs du Maghreb ou sur les pateras qui coulent régulièrement au large de l’Espagne.
Alors quoi ? Des jeux pour la jeunesse dorée, bien nourrie, bien francophone ?