Escarpins de Ségolène contre sabots de Fottorino
Pour une affaire d’escarpins, Éric Fottorino reçoit de quelques lecteurs du Monde [12/01/06] une avoinée qui n’est pas sans rappeler les pantoufles du palmarès de «c’est pour dire». Il est vrai que le billettiste ne donne pas dans la grande finesse en écrivant : « Au Chili, donc, Ségolène Royal a jugé «indécent» d’évoquer les sondages sur sa popularité. Mais elle n’a pas trouvé indécent d’aérer ses escarpins dans les quartiers pauvres de Puente Alto. Ni de s’approprier en public le symbole de Salvador Allende. Gauche, c’est sûr. Mais de gauche, vraiment, Ségolène Royal ? » C’est titré dans la même veine: « L'"indécence" façon Royal ».
Pour une saillie politique – j’ose ainsi dire, le ton ayant été donné –, ça oui c’en est une ! Voilà qui change des « mondaines » attentions proto-sarkoziennes et, en leur temps, des ronds de jambe balladuriens. En rompant ainsi avec le politiquement corect, le « journal de référence » tranche enfin dans le vif d’un journalisme… de nouvelle formule. Ou plutôt d'assassine formule, à l'arrière-goût de guillotine et d’Ancien régime. Après tout, il s’agit bien de dame Royal, une Marie-Antoinette.
Parmi les réactions du peuple des lecteurs, j’ai retenu pour son impertinence acidulée celle de Daniel R.: « Voilà un billet très gauche...Vous portez des sabots, M. Fottorino ? ».
Je le croyais à la retraite : il était très branché bateau de plaisance ces derniers temps.
Mais c’est le moment d’agrandir la bergerie :
Evolution comparée du revenu en euros constants :
1990 :
Eleveurs Ovins‑v : 7 m.
tous secteurs : 14,5 m.
2004 :
Ovins‑v : 13 m.
tous secteurs : 12,5 m.
José exporte probablement de agneaux vers l’étranger, l’Espagne, par exemple, handicapée par deux années de sécheresse consécutives.
Voilà pour les nouvelles people, et merci pour cette petite causerie entre lecteurs et journaliste.