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Sarkozy sur l’air de la PQR

Sarkozy a joué faux sur l’air de la PQR


L’œil de Willem a tout vu. Il résume bien, à sa façon [Libération, 30/11/06], le « coup journalistique » tenté par Sarkozy avec la, comment dire ?… simplicité, naïveté, objectivité, complicité, duplicité ? d’une grande partie de la presse quotidienne régionale représentée par des rédacteurs en chef de Ouest-France, La République du Centre, L'Est républicain, L'Alsace, La Montagne et L'Yonne républicaine. Coup foiré s’il en est tant le scoop n’en était pas un, ni politique – depuis le temps… –, ni journalistique – Libération ayant de surcroît publié la veille sur son site, avant les régionaux donc, les si « exclusives » déclarations. Donc un vrai faux-nez. Le seul coup eut été qu’ « Il » ne se présentât point, ma chère. Donc, pour une surprise, bon sang, ça alors !

Reste l’image de la PQR. Qu’aura-t-elle gagné en accourant à une telle convocation place Beauvau ? Sud-Ouest et Le Télégramme ont refusé de publier l'entretien tel quel. Le quotidien de Bordeaux a sélectionné quelques phrases en sucrant les questions. Mais la plupart des régionaux ont obtempéré comme un seul homme, quitte à leurrer les lecteurs avec des formules du genre : « Sarkozy à Midi libre ».

Reste six « élus », des ravis (au sens provençal) qu’on peut voir sur la photo parfois publiée avec l’entretien (une question chacun ?), comme blaguant avec le déjà-presque-enfin candidat – ce qu’en langage ordinaire on appelle connivence, à moins qu’il ne s’agisse de bonne conduite républicaine. Soit, mais en termes journalistiques, quid de cette connivence au moins apparente ? N’est-elle pas la faute majeure et caractérisée de déni d’indépendance ? N’est-elle pas jugée comme telle chaque jour en flagrants délits de presse avec perte d’audience aggravée ?

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Une réflexion sur “Sarkozy sur l’air de la PQR

  • Marc

    Il me semble que la presse quo­ti­dienne régio­nale com­mit ses plus grosses bourdes à l’oc­ca­sion des affaires Alègre, Outreau (sans oublier celle du RER D), qui font l’ob­jet d’une ana­lyse ter­ri­fiante mais invi­tant au sur­saut, dans La Barbarie jour­na­lis­tique, un essai à paraître en février chez Flammarion et signé Antoine Perraud. Ce jour­na­liste fut licen­cié l’é­té der­nier de Télérama pour abus de la liber­té d’ex­pres­sion (sic!). Il avait pré­ten­du publié un article sur Procès, un livre d’Edwy Plenel, sans tenir compte de l’in­ti­mi­da­tion de sa hié­rar­chie dévouée au clan Colombani, qui règne désor­mais sur Télérama. Voilà un cas de bru­ta­li­té rétro­grade affec­tant un titre très pari­sien, qui se pré­tend libre comme l’air mais vit sous le joug de l’air du temps…

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