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Demorand quitte la matinale d’Inter. Gare à la reprise en main

Nicolas Demorand jette aux orties sa bure de moine. Traduction : il quitte l’émission matinale qu’il animait de 6 h 30 à 10 heures sur France Inter depuis 2006. Il en avait marre, dit-il, de sonner les matines et donc de la « vie monacale » à laquelle il devait s’astreindre.

Il avait apporté à la radio de service public un punch indéniable, sans céder sur une réelle rigueur journalistique. Du coup, on peut craindre une certaine remise en ordre plus politiquement correcte. Non pas qu’il soit irremplaçable, mais étant donné la tendance au dos rond des dirigeants de la radio face au pouvoir sarkozien, le pire n’est pas exclu.

On ne va pas s’inquiéter pour le jeune Demorand (39 ans) qui poursuivra son émission de débat politique sur France 5, "C Politique", en même temps qu’il caresse le projet d’un magazine sur Inter.

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9 réflexions sur “Demorand quitte la matinale d’Inter. Gare à la reprise en main

  • Mauvaise nou­velle.
    En fait, Demorand ne me sem­blait pas non plus un paran­gon de jour­na­liste offen­sif, mais bon, c’est cer­tain qu’il y a bien pire.

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  • Ben mon Pon-Pon, t’es pas can­di­dat à la reprise ? Les petits matins radio­teux, tu connais, hein ?

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    • Gérard Ponthieu

      Mon pote Langlois, dans sa « pri­vate joke », fait allu­sion au temps où nous oeu­vrâmes de concert (rock) à Radio-Libération, temps des folies de jeu­nesse– jeu­nesse des radios aus­si, puisque celle-ci se vou­lait une radio d’in­fo conti­nue. En fait, Radio-Libé pré­fi­gu­rait France Info, la méga­lo de Serge July en prime. Bref, ce ne fut pas de tout repos… mais ce fut tout de même du bon temps.

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  •  » … en même temps qu’il caresse le pro­jet d’un maga­zine sur Inter. »

    Il paraî­trait même qu’il caresse autre chose : rien moins que la pré­si­dence de France-Télévision, pour la quelle il aurait fait acte de can­di­da­ture … Ce n’est qu’une rumeur, mais le bon­homme a de l’am­bi­tion à revendre !

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  • Bertin Jacques

    Je m’en fous, mon cher Ponthieu. Je ne connais pas ce mon­sieur. Je n’é­coute pas la radio (ni la télé­vi­sion, d’ailleurs). Pour deux sortes de raions :

    1)Le confor­misme géné­ra­li­sé et obli­ga­toire, l’es­prit pari­sia­niste tri­bal, la culture rock et contem­po­ra­néiste, la mode à la mode qui est pré­sen­tée comme une évi­dence, la bien-pen­sance anti­ra­ciste, la culpa­bi­li­sa­tion fran­çaise, l’an­ti­po­pu­lisme, le mora­lisme fli­card, les tabous par dizaines… Et cae­te­ra. De la pro­vince pro­fonde (celle qui n’est pas géo­gra­phique mais sociale), c’est insup­por­table. Ces nou­veaux Fermiers Généraux de la parole, lais­sons les gou­ver­ner et tai­sons-nous. Ils seront très sur­pis, un jour, de se faire pendre par les rou­bi­gnolles, bien sûr.

    2)La forme : rapi­di­té de l’é­lo­cu­tion, phrases courtes, pas de blanc, mépris de l’hé­si­tant et du labo­rieux. Donc c’est le media qui m’in­sup­porte. Il annonce une rup­ture anthro­po­lo­gique abso­lu­ment ter­ro­ri­sante : on parle comme la radio, ou on n’existe pas socia­le­ment. Nos petits curés, à côté, dans le temps, c’é­taient des enfants de choeur !

    3) J’ajoute même que ces gars-là – et là je parle de la radio natio­nale – se laissent impo­ser une pro­gram­ma­tion « musi­cale » qui ridi­cu­lise leurs pré­ten­tions à la qua­li­té et à l’hon­nê­te­té. Finir son tra­vail de jour­na­liste, plier ses papiers, en ne se révol­tant pas contre la merde sonore qui va suivre immé­dia­te­ment, qui sera déver­sée au peuple fran­çais au nom du peuple fran­çais avec l’argent du peuple fran­çais, c’est un déshon­neur. Oui, une ques­tion d’é­thique jour­na­lis­tique ! Je m’é­tonne que les syn­di­cats de jour­na­listes ne se soient jamais mobi­li­sés contre ça. Comme si, dans cet hôtel chic, on refu­sait de visi­ter les chiottes…

    Salut mon Ponthieu. J’espère xava. JB

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    • Gérard Ponthieu

      Mais, mon cher Bertin, je dirais même plus : t’as com­plè­te­ment rai­son ! V’là que tu m” prends (par devant) en fla­grant délit de défaillance liber­taire ! Oui quoi, qu’est-ce qu’on en a à foutre des Demorand et autres diver­tis­seurs (de diver­tis­se­ment pas­ca­lien) publics, qui nous les diver­culent quand ils ne nous les canulent pas. M’enfin quoi, heu­reux que tu me les secouent à temps avant de som­brer dans la média-chose dont je me remets peu à peu comme d’une longue mala­die. C’est qu’on vient du sérail toi comme moi, toi un peu moins il est vrai, cause que t’es poète, auteur, com­po­si­teur, inter­prète et auto­ma­na­geur (j’en passe), ce qui t’a tout de même un peu vac­ci­né contre le « tout info », le pif dans le micro ou dans le papier à bou­cler… Bref, dans ton genre, t’es res­té un éta­lon (si tu me per­mets ce com­pli­ment) per­met­tant aux éga­rés de reve­nir dans le droit chemin.
      Question tou­te­fois, à la réflexion, en y pen­sant bien, etc, serait-on pas quand même deve­nus vieux schocks à nous reti­rer ain­si sur notre Aventin ? Ou serait-ce un effet de la sagesse ves­pé­rale face à l’i­na­ni­té du monde agitationné ?
      Résistance & fraternité !
      g

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  • le petit coup de luci­di­té de 15h58 me ras­sé­nère … je m’ap­prê­tais à à cra­cher tout mon venin de vieille sor­cière sur ce guguss faus­se­ment contes­ta­taire qui a décou­vert avec quelques autres une nou­velle façon de ser­vir quand même la soupe… (comme l’autre zozo sur la 5 – C… dans l’air).

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  • Ce Demorand…un jeune homme bien propre sur lui, qui ‑à ce qu’il paraît- est allé sur Canal+, où il a clai­re­ment pris ses dis­tances avec les « amu­seurs » qui vont (n’en dou­tons pas) gicler pen­dant l’été.
    Certes, le mot « encu­ler » (mis par Porte dans la bouche de Villepin) n’est pas d’une élé­gance extrême. Mais quand Nicolas (Demorand) lance au Grand Journal qu’il ne sau­ra pas quoi dire à son petit gar­çon de 8 ans si ce der­nier « lui demande la signi­fi­ca­tion du mot », on se demande ce qui prime chez lui, de l’hy­po­cri­sie ou de la bêtise (même si le ché­ru­bin est dans une école pri­vée je ne suis pas cer­taine qu’il soit « pas­sé au tra­vers » de ce genre de vocabulaire).
    Bref, Demorand sait bien se vendre…
    Il aurait pu faire un com­men­taire mini­ma­liste (du genre : « On ne connaît pas les papiers des humo­ristes à l’a­vance, le terme gros­sier n’a­jou­tait rien au papier, mais on com­prend bien qu’il s’a­git d’une mise en scène sati­rique de la riva­li­té entre le pré­sident et l’ex pre­mier ministre ».
    Cela aurait eu le mérite de la « neutralité ».
    Il faut croire que ça n’au­rait pas été assez pro­bant pour don­ner des gages de respectabilité…

    J’en pro­fite pour don­ner mon avis sur D Porte : il est irrem­pla­çable. Mais par moments je me demande quand même si c’est poli­ti­que­ment per­ti­nent de « pous­ser le bou­chon trop loin » juste pour la plai­sir de la provoc…
    Tous ces mecs-là, comme Guillon (que je trouve moins drôle et rare­ment aus­si per­ti­nent que Porte sur le fond) ou Alévêque, ont des per­son­na­li­tés qui les poussent à tou­jours cher­cher la limite

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  • Dominique Dréan

    Je me pro­me­nais jus­qu’à pré­sent sur les rives de ce blog en y trem­pant à peine le bout des pieds, mais quand je découvre qu’il est fré­quen­té par Jacques Bertin, je me dis que l’eau doit être vache­ment bonne et je plonge !
    Je plonge pour peu dire : Demorand ci, Demorand la…ça ou autrechose…
    Pourtant, depuis qu’il s’est per­mis (avec les deux autres Judas de la matinale)cette exé­cu­tion som­maire de Didier Porte sur C+, ce qui devrait lui valoir un podium au pal­ma­rès de la lâche­té, je ne peux plus entendre seule­ment le son de sa voix. Une par­ti­ci­pante à un autre forum, paro­diait le petit jésuite qui en a assez de son­ner les matines, en ces termes « je vous remer­cie infi­ni­ment »…de partir !
    Je n’ai pas trou­vé mieux.

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