Actualité

Chabrol dernière

Claude Chabrol mort, qu’ajouter de plus qui n’aurait été déversé dans le flot médiatique ? Rien, ou presque. Juste se dire qu’il aura bien vécu, ainsi qu’il le donnait à voir. «Bon vivant», l’expression qui revient le plus pour saluer ce cinéaste prolixe (60 films, plus ou moins réussis), inventif (Nouvelle vague), corrosif (un bourgeois d'origine pour dézinguer la bourgeoisie, il sait de quoi il parle), sympathique sans la grosse tête – d’où cette photo-clin d’oeil qui me semble assez le résumer.

Hier soir France 2 – plus prompte à modifier ses programmes que lors de la mort d'Alain Corneau, soit – a diffusé L’Ivresse du pouvoir, parodie autour de l’affaire Elf. Un film plutôt embrouillé, des traits forcés. Mais, par delà, un goût ironique et actuel, un parfum genre l’Oréal-Bettencourt-Woerth et le système Sarkozy.

Partager

4 réflexions sur “Chabrol dernière

  • faber

    Le Chabrol racon­tait mieux qu’il ne fil­mait, sans se prendre la tête. Personne n’en vou­dra à ce drôle pas pré­ten­tieux qui choi­sis­sait ses lieux de tour­nage en fonc­tion de la qua­li­té des auberges avoi­si­nantes (parait). Savait bien s’en­tou­rer, notam­ment de la Stéphane Audran (un temps sa com­pagne), du Jean Yann, la petite Huppert, un ciné­ma un peu télé­film, à l’an­cienne, sans com­plexes ni multiplexes.

    Répondre
  • Dominique Dréan

    On a été bien ser­vis ces der­niers temps en films de Chabrol sur les chaines publiques. Un échan­tillon­nage per­met­tant de se rap­pe­ler com­bien c’é­tait un cinéaste inégal : de « Que la bête meure » – gran­diose – au « Cri du hibou » – gran­diose fou­tage de gueule…
    Mais même dans la fumis­te­rie, il demeu­rait sym­pa­thique et en regar­dant telle actrice « réci­ter » son texte, je rigo­lais en me disant qu’elle devait vache­ment compenser…à table, bien enten­du. Il a eu bien rai­son d’en profiter !
    Quant au choix de France 2, hier soir, on peut se deman­der s’il s’a­gis­sait de rendre hom­mage à Chabrol ou plu­tôt de nar­guer Eva Joly ! Ceci dit, comme il y avait « Casablanca » en face, le dom­mage n’au­ra pas été considérable.

    Répondre
  • c’é­tait juste pour citer Chabrol ? c’est un peu juste, cette figure de « bon vivant » ou de « sym­pa­thique », cette moue devant les bides. C’est encore bien fran­çais de clas­ser haut le coq la culture… je ne par­tage abso­lu­ment pas votre opi­nion gogue­narde concer­nant ce cinéaste avant tout humaniste.

    Répondre
    • Dominique Dréan

      Permettez-moi de vous retour­ner le com­pli­ment : « C’est un peu court jeune »…femme.
      Il me semble qu’au­cun de ces com­men­taires n’ac­cuse Chabrol de moins disant cultu­rel. Quant à mon « sym­pa­thique », il n’a rien de gogue­nard ou de condes­cen­dant, « fra­ter­nel » aurait été plus près de ce que je pense, mais tel­le­ment présomptueux !

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Translate »