Oh, Grand Frère Sam, pourquoi as-tu de si grandes oreilles ?
Les grandes oreilles de l’oncle Sam – discrètes depuis quelques années, mais jamais au repos – sont réapparues dans leur version très augmentée, "Big Brother" modèle Obama. Grâce soit rendue au brave soldat Edward Snowden, responsable des fuites sur les programmes américains de cyber-surveillance et aujourd’hui traqué comme un vulgaire Ben Laden, obligé de quitter Hongkong pour Moscou, avant peut-être de rejoindre le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, dans son studio londonien de l’ambassade d’Équateur.
Où l’on voit que les systèmes totalitaires (il s’agit bien de surveiller la totalité des Terriens, ou tout au moins d’y tendre), y compris et surtout portés sur les fonts baptismaux de la technologie la plus élaborée, sont totalitairement à la merci d’un bug, qu’il soit lui-même technique ou humain.
Humain ici en l’occurrence : Edward Snowden n’était jamais qu’un agent de sécurité des systèmes informatiques sensibles des USA et employé d’un sous-traitant. (Même système, notons-le en passant, que dans le secteur des centrales nucléaires, en France notamment – ce qui a été maintes fois dénoncé en termes de sécurité).
Julian Assange, et le cinéaste américain Michaël Moore, considèrent Edward Snowden comme un héros national. Le collectif hacktiviste Anonymous a aussi rendu hommage à Snowden, le qualifiant « d'un des plus grands lanceurs d'alerte de l'histoire ».
Une des conséquences saugrenues de ce scandale a été de décupler les ventes du roman 1984 de George Orwell (+ 337% le 10 juin sur le site Amazon…)
A force de parler de « Big Brother » à tort et à travers, la réalité a dépassé la fiction, comme souvent. Normal qu’on cherche à recouper sa petite culture avec la version originale du livre d’Orwell devenu une référence dans la littérature anti-totalitaire.
En passant, si l’envie vous en prend aussi de lire ou relire 1984, pas besoin d’engraisser Amazon ni d’enrichir sa base de données sur vos goûts, penchants, opinions et autres données très intimes qu’ils collectent à chacune de nos consultations et commandes. Donc, passez directement au téléchargement ici. Sans pour autant échapper au fait que l’oncle Sam sera immédiatement mis au courant de cette manœuvre plus que suspecte. Déjà qu’ils savent parfaitement que vous êtes connecté à C’est pour dire et que vous feriez bien de vous tenir à carreau. Avant de prendre le maquis, pensez aussi à bazarder vos ordis, tablettes et machin-phones, sans oublier de lourder vos pages Facebook et autres étalages de vie privée.
« Big Brother » nous avait pourtant prévenus, depuis le temps ! (parution de 1984 en 1949).
Dernier envoi avant largage complet ! Pas sûr…
C’est pas pour dire… même si je me dis que ça me suffit… Enfin, quelques instants, quelques minutes… avant que je ne continue mécaniquement à chauffer le cloud qui participe grandement au réchauffement climatique et nous arrose de sa flotte d’ondes dans laquelle on baigne attirée par les sirènes cousines du Big Bill.
J’ai beau me dire Joule moins fort, ma voix ne porte pas jusqu’à mes oreilles. Ça m’embrouille ces infos et je n’arrive pas à quitter mon uniforme blanc d’Appleman, comme si c’était mon job, mon ilife.
Ça me fout un sacré coup de froid dans le dos, car je relis la fin de 1984 : « La lutte était terminée. Il avait remporté la victoire sur lui-même. Il aimait Big Brother. »
Ça m’aurait tué avec sa révolution informatique ? Le chemin de l’asservissement est libre… Océanie, nous voici !
Bravo Ponthieu de nous alerter sur l’alerteur. Faut toujours faire bonne figure devant l’ordi, montrer ses dents, ne pas mettre ses doigts dans le pif, souriez, vous êtes filmés. Depuis l’invention de la carte à puce, la vie privée s’en est pris un sacré coup. Tiens, l’autre jour, en faisant mon footing sur Google maps, j’ai vu ma voisine en bonne compagnie derrière l’église. Déjà, y a bien longtemps, l’oeil était dans la tombe, parait. Bon j’arrête, j’entends comme un drone qui approche.
Le plus fort, et le plus inquiétant, c’es que tout ça se fait avec notre consentement passif, plus ou moins consciemment ; enfin maintenant on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas !
Il y a déjà eu le système « Echelon » dont le but était le même ; mais internet a évidemment ouvert les boulevards de la surveillance « dans un fauteuil » ; Un peu comme les drones font la guerre genre jeux vidéo.
J’oubliais : faut pas croire que les autres pays restent inactifs dans ce domaine de l’espionnage « cyber » – et la France ne doit pas être parmi les plus en reste !
Et avec le SETI ils espionnent ‚déjà, les extraterrestres !!!