Pour saluer Rosetta & Philae
Tout ou presque a été dit depuis hier sur l'exploit que constitue la balade cosmique de Rosetta et Philae, en passe de devenir des héros modernes, des "personnages conceptuels" comme aurait dit Gilles Deleuze. Par delà l'éblouissante performance humaine et technique, comment comprendre l'engouement qui semble avoir accompagné cette déambulation contrôlée des deux machines ? Serait-ce que la Terre est devenue trop petite pour nos besoins d'Aventure ? Que les films hollywoodiens, même en 3D, manquent d'exotisme ? Que la Route du rhum n'enivre plus assez ? Certes, l'Atlantique en sept jours, ça fait petit bras par rapport à ces espaces frisant l'infinité des mondes. Voilà qui peut encore nous faire rêver. Car ici-bas…
Attendons d'autres images de cet Ailleurs de glace et de poussières d'étoiles dont nous sommes peut-être les descendants. Tandis qu'en remontant cette immense échelle du temps nous allons tutoyer nos origines, ou pour certains chatouiller Dieu sous sa plante des "pieds".
© ESA
Saura t‑on enfin d’où vient François Hollande ?
La quête de l’origine de la vie, sur Terre et peut-être ailleurs. Il y a un débat qui n’est qu’à peine esquissé, c’est celui de l” « alternative à l’eau et au carbone », je m’explique : la quasi-totalité de ceux qui parlent de biogenèse affirment, péremptoirement à mon goût, que pour qu’il y ait de la vie ailleurs, il faut obligatoirement de l’eau et du C, voire aussi du N, avec H et O de l’eau, donc. Mais si on entend par vie les capacités minimalistes de se mouvoir et se reproduire, comme nos paramécies ou même virus, pourquoi n’y aurait-il pas des infinités de vie concevables à base de H2S fluide et de silicium ou de germanium, pour rester dans la même colonne de Mendeleiev, plus compatibles que C sur, disons, Kaypten‑b (dans la constellation du Peintre) ou autre exoplanète ? L’assertion du tout‑C est simpliste, ça sent l’imprégnation biblique. Il va en falloir encore, des Galilée et des Bruno ! Et des Rosettae !
Encore plus proche de l’inflation cosmique…
Le Big Bang demeure encore insaisissable…
Passionnant !
C’est parce qu’on ne sait pas voir ce qui est ici-bas qu’on va chercher au loin ce qu’on désire trouver qui ne le sera jamais, car la question est volontairement mal posée.
Wilhelm Reich, avec ses « bions » avait trouvé déjà, il y a plus de 60 ans, l’origine de la vie qui passe du minéral à l’organique. Mais comme tout cela a à voir avec le bonheur que cet auteur-découvreur liait intensément à la sexualité satisfaisante et satisfaite, hébé on s’en va au loin, comme fuyant l’évidence, pour ne pas trouver ce que l’on cherche, sinon qu’une mécanique du vivant ou un vivant rendu sous forme de mécanique : bziii, boum paf etc…
Et pendant ce temps, toute cette énergie dépensée (que l’on évalue en monnaie) l’est pour un lointain, puisque ce bonheur dont je parlais à l’instant se retrouve dans des joies qu’il nous faut vivre par procuration, puisqu’il est, de toutes les façons, vécu au loin.