Européennes. Décroître ou périr
Or, une liste, une seule semble se démarquer de cet unanimisme suicidaire : « Décroissance 2019 ». Je suis tombé dessus par le hasard d’internet. Je ne saurais mieux dire qu’en reproduisant ci-dessous la « profession de foi » (quelle drôle d’expression !) J’en profite pour signaler l’existence d’un mensuel du même tonneau, La Décroissance – Le Journal de la joie de vivre, qu’on ne trouve que sous la forme papier, en kiosque et par abonnement.
La décroissance, c’est le bon sens !
[dropcap]Notre[/dropcap] société du gaspillage est à l’origine de l’épuisement des ressources, du changement climatique, de l’extinction des espèces, de l’augmentation des inégalités… Ce constat est maintenant largement partagé, certains parlent même d’effondrement. Des spécialistes annoncent depuis 50 ans l’échéance pour la prochaine décennie. Pourtant, tous les partis continuent de prêcher une relance de la croissance et s’écharpent sur les moyens pour y parvenir. Ils continuent de faire du problème la solution.Le capitalisme a gagné sur toute la ligne, colonisant même l’extrême gauche avec sa foi en la science et son productivisme. Le sentiment d’impuissance est tel qu’individualisme et fuite en avant prédominent. Comme si guerres, famines et épidémies étaient inéluctables. Comme si le suicide était préférable à une cure d’amaigrissement.
Le simple bon sens devrait pourtant nous suggérer que, lorsque les limites physiques sont dépassées et que la survie est en jeu, il faut faire machine arrière pour revenir à l’intérieur de ces limites. La seule politique responsable est donc d’organiser une décroissance de l’empreinte écologique globale tout en augmentant la résilience de la société. Cela passe par une réduction du cycle extraction-production-consommation-déchets, par une baisse du niveau de vie matériel global et par un programme de transition économique qui garantisse l’essentiel du bien vivre aux plus nombreux. La décroissance tout simplement.
La liberté ne consiste pas à s’affranchir des limites, mais à en prendre la mesure pour construire des sociétés viables et souhaitables : nous rêvons d’une relocalisation de tous les produits de première nécessité dans des bio-régions autonomes, quasi autarciques, de la taille d’une province. Nous assumons nous inspirer du passé : on ne peut pas soutenir que les choses s’aggravent et, en même temps, que c’était pire avant.
Nos étapes pour préserver l’avenir, dès à présent, sont les suivantes :
Production : donner à des conventions de citoyens le droit de refuser certaines productions, d’imposer des normes afin de sortir du gaspillage et de l’obsolescence programmée. Supprimer ou taxer lourdement la publicité, le luxe, les bolides urbains, les produits toxiques, les grandes surfaces, le nucléaire, les technologies abrutissantes.
Commerce : sortir évidemment de tous les traités européens de libre-échange, conçus depuis le début pour enrichir les riches en rendant les gens captifs d’un approvisionnement lointain et assumer un protectionnisme douanier, y compris régional, qui permette une relocalisation effective des productions.
Fiscalité : faire porter la fiscalité non plus sur la ressource abondante – le travail – mais sur celles en voie de raréfaction, comme l’énergie et les matières premières pour les économiser. Taxer équitablement le kérosène et le fuel des bateaux et des camions. Instaurer un revenu maximum, car la richesse excessive est une atteinte à la décence commune. Instaurer des quotas carbone individualisés pour garantir à tous un minimum d’énergie.
Monnaie : multiplier les monnaies pour affaiblir la finance : rétablir des monnaies publiques locales, régionales et nationales, à côté d’une monnaie commune remise à sa place.
Migration : sortir des fables libérales sur la liberté de circuler, qui justifient l’errance économique au service de l’exploitation salariale, alors que chacun aspire d’abord à pouvoir vivre dans son pays. Savoir cependant intégrer les migrants chassés par le changement climatique et par nos guerres néocoloniales pour les ressources. [ref]Pour ma part, sur ce point de clivage qui met en péril l'idée même d'Europe, j'ajouterais le volet démographie – si tant est que le problème de la surpopulation mondiale me semble fondamental – si l'on souhaite réellement inverser la course suicidaire. Une autre option pourrait consister à miser sur la catastrophe annoncée et espérer une renaissance…[/ref]
Agriculture : arrêter les grands travaux inutiles, consommateurs de foncier, pour financer un « plan Marshall » en faveur d’une alimentation saine de proximité : nourrir à nouveau les villes par leurs campagnes, réformer l’enseignement agricole pour réintroduire une polyculture-élevage paysanne en circuit court. Régénérer les sols et créer de nombreux emplois avec la permaculture. Garantir un droit au jardinage au moyen d’une réappropriation foncière par les communes.
Démocratie : rapprocher les décisions des citoyens en relocalisant la politique dans les provinces, les pays et les communes. Pour y parvenir, instaurer chaque année des référendums d’initiative citoyenne et des assemblées populaires tirées au sort, comme un Sénat des peuples européens disposant d’un droit de veto.
En marche pour la décroissance !
En savoir plus sur le site : http://decroissance-elections.fr/
> Cette liste ayant renoncé à imprimer des bulletins de vote, les votants devront donc, avant d’aller aux urnes, imprimer le bulletin eux-mêmes. Le site explique tout ça.
Merci pour cette info.
Ce texte pour la décroissance n’indique que des intentions, des « il faudrait », mais rien quant aux moyens pour y arriver ! De plus certains sujets ne sont pas de l’ordre des attributions du Parlement Européen. Il s’agit donc d’un genre de manifeste pour la décroissance et rien de plus.
C’est là le grand reproche que je ferais à ses partisans : c’est, comme tous les mouvements minoritaires qui croient détenir la vérité, de ne tenir aucun compte de ce que veulent tous ceux qui ne pensent pas comme eux !
Les gens ne veulent pas forcément la décroissance, et, de plus, certains – ceux qui n’ont rien ou pas grand-chose – seraient très heureux de pouvoir consommer plus, ne serait-ce qu’en ce qui concerne la nourriture, la nourriture de qualité. C’est pourquoi ce mot est si difficile d’ancrage dans les classes défavorisées. C’est aux riches de consommer moins, et non à l’ensemble de la population, car ce sont les riches qui détruisent le monde.
Il est prôné ici un « revenu maximum ». Je suis le premier à y souscrire, mais il n’est rien dit concernant l’attribution d’un Revenu de Base décent, individuel, inconditionnel, attribuable à tous, qui seul permettrait de mettre fin à la misère, et à l’odieuse charité, ainsi que le partage du travail nécessaire (par la possibilité du mi-temps) et le refus de tout travail dégradant, destructeur, etc. Tant que des êtres seront obligés de prendre n’importe quel travail pour vivre, alors il sera vain de prêcher contre « certaines productions, le gaspillage, l’obsolescence programmée, etc., etc. »
Comme toi Gérard, je déplore l’oubli de la question démographique. J’ai lu quelquefois le journal La Décroissance, j’ai arrêté de le lire très vite, voyant que pour ses pontes la question démographique était d’après eux une fausse question. J’ai même entendu une fois à la télévision un des maîtres à penser de ce journal dire qu’il se réjouissait de la naissance de tout enfant ! Eh bien pas moi. Ne pas militer pour au moins la stagnation en nombre de la population mondiale, c’est-à-dire pour deux enfants par femme pas plus, c’est n’être en rien écologiste, et chaque enfant qui nait maintenant condamne un enfant, des enfants, à ne pas naître dans les siècles et les millénaires futurs. Qui se soucie de l’humanité, de la Vie sur Terre dans 500 ans, dans 3000 ans, dans 10 000 ans ? Va-t-on attendre qu’il y ait 15 milliards d’habitants sur Terre pour poser cette question ? On voit que là aussi l’on va dans le mur. Un être humain qui naît, que cela plaise ou non car c’est ainsi, participe à la condamnation à mort assurée des éléphants, des tigres, des lions, des baleines, des arbres, des forêts, de toute la Beauté du Monde.
J’ai lu une fois qu’un essayiste allemand – Alexander Kluge – parle de notre époque comme d’ « une attaque, depuis le présent, contre le reste du temps ». C’est bien de cela qu’il s’agit avec le réchauffement climatique et la destruction de la Nature, ce que l’on appelle technocratiquement la biodiversité.
Je pense que les seules avancées au niveau européen ont été gagnées par les ONG écologistes et les Verts européens. Ce n’est pas le Pérou, certes, mais c’est quand même mieux que rien ou que de l’utopie désincarnée, à mon avis.
Eh bien le maître à penser du journal que vous citez à mon sens à raison, la naissance d’un enfant est une merveille : C’est la vie qui continue et nous sommes programmés pour la perpétuer quoi qu’il en soit…
Quant à la décroissance, elle arrivera, obligée par quelques désastres et les vivants de ce moment passeront inévitablement à un autre plan de conscience…
En espérant que les robots ne remplaceront pas les hommes que nous ne ferons plus.
La naissance d’un enfant est une merveille, oui. Mais la naissance d’un milliard d’enfants, non. La surpopulation met en péril même l’avenir de l’humanité et de la Vie sur Terre. Pour que la Vie continue il faut une Vie contre une mort, au moins une stabilisation de la population mondiale, c’est-à-dire pas plus de deux enfants par femme. Cela il faudra y arriver, quoiqu’il en soit, sinon à chaque génération il y aura quasiment un doublement de la population mondiale. Donc, quand nous serons 15 milliards (si c’est possible, si la Terre le supportera) il faudra bien y arriver à deux enfants par femme, pas plus, alors autant commencer tout de suite. Et il n’y a pas que l’humanité sur notre Planète : que dirait-on si les éléphants, les tigres, les gorilles, tous les animaux se mettaient à croître comme le fait l’humanité ? Assez d’égoïsme, de narcissisme d’espèce. L’être humain n’a pas de prédateur, il faut donc qu’il mette lui-même une limite à son expansion. Je rappelle quand même que la surpopulation est une des causes majeures de guerre. Il serait donc plus intelligent de pratiquer au niveau mondial une politique de contraception comprise et autogérée.
Mais le prédateur de l’être humain, c’est l’homme lui-même ! Le seul d’ailleurs à menacer de mort sa propre espèce, par son inconscience et surtout sa cupidité, son insatiable appétit à tout goinfrer, à se gonfler de pognon et de suffisance ! On n’atteindra pas les 15 milliards, ni peut-être même les 10 car il y aura eu avant une catastrophe, celle qui est déjà en cours, quoi qu’’il en soit des négationnistes du dérèglement climatique. Les « décroissants » ont le tort d’avoir raison trop tôt… tandis qu’il est sans doute déjà trop tard ! Comme disait Yves Paccalet dans son pamphlet : « L’humanité disparaîtra, bon débarras ! »
Je suis d’accord avec vous. On n’atteindra pas les 15 milliards, et il y a bien peu de chances que nous atteignons les 10 milliards. La cupidité de certains, je la dénonce tout autant. La catastrophe est déjà là. Le compte à rebours est commencé. Je ne sais pas si l’on peut dire : « le prédateur de l’être humain, c’est l’homme lui-même », car généralement le prédateur est d’une autre espèce. Comme le disait Robert Hainard si magnifiquement : « le meilleur ami d’une espèce c’est son prédateur ». Chaque mot compte dans cette affirmation, car s’il n’y avait pas de prédation sur une espèce, sa propre prolifération amènerait immanquablement à sa perte. C’est ce qui se passe pour l’humanité. Mais peut-être avez-vous raison, l’homme prédateur de sa propre espèce ? En tout cas, comme le disait le regretté Théodore Monod, c’est « la seule espèce animale qui apprend à ses jeunes à tuer leurs semblables ». C’est la seule espèce qui a ce pouvoir de sadisme, de cruauté, de haine. C’est cela qu’il nous faut interroger.
Un rajout concernant la prédation. Tous les renards sont prédateurs des lapins et des souris, toutes les buses variables sont prédatrices des souris, ils et elles ne peuvent faire autrement. Par contre, tous les hommes, tous les groupements humains, ne sont pas prédateurs d’autres hommes, d’autres groupements humains, et c’est pourquoi il n’est pas exact de dire que l’Homme avec un grand H est le prédateur de l’Homme.
Alors : des hommes, petit h, des « petits hommes » même qui s’écartent de l’Humanité pour se retourner contre elle. Une « sous-espèce » dans ce cas ?
Gérard, je ne comprends pas le sens de ton commentaire. Ce que j’ai voulu dire c’est que la prédation – si l’on veut conserver ce mot – envers d’autres hommes, c’est-à-dire à l’intérieur de l’espèce humaine, n’est pas inhérente à la nature humaine. Ce sont les sciences sociales, historiques, etc. qui permettent de comprendre cette « prédation », cette coupure en classes, en dominants-dominés qui n’est pas universelle. Cela n’a strictement rien à voir avec une quelconque sur ou sous espèce. Encore une fois je ne comprends pas ta phrase.
C’est que je me suis mal exprimé – le second degré est le plus souvent à déplorer. Tu parles de « nature humaine », tandis que, s’agissant bien plutôt de « culture » (tu invoques les sciences sociales, historiques, etc.), j’estime que, par des faits culturels, certains congénères agissent comme si ils s’excluaient de notre espèce. Par exemple : les bourreaux sadiques dans les camps d’extermination nazis, les tortionnaires en tous genres – d’enfants et d’animaux, entre autres –, les terroristes d’aujourd’hui, etc. Qu’ont-ils à voir avec la nature ?
Comme pour toute radicalité, Gérard, la tienne me semble excessive. Les Décroissants qui se présentent aux européenne savent bien qu’ils n’auront aucun élu ; ils utilisent cette tribune pour diffuser l’idée de décroissance, ce qui me paraît être une excellente initiative. Il s’agit donc de diffuser – pour infuser cette conception, sans illusions sur sa réception immédiate, ou actuelle. Il s’agit bien d’un message adressé aux plus conscients dans notre genre. Genre que, peut-être, on peut ranger dans ce que l’historienne Madeleine Rebérioux, parlant des Lumières et de la Révolution française avait appelé « la bourgeoisie à talent ». Sans elle, en effet, l’Histoire eut été différente. Voir sur ce plan, l’écueil des « printemps arabes » ou de la grande révolte iranienne contre le régime des mollahs. Chez nous, on parle plutôt de la « classe moyenne », tant sollicitée par les politiciens, et pour cause !
Pour ce qui est des Verts européens, je veux bien leur concéder quelques avancées réformistes. Pour l’essentiel, ils restent des chantres de la « croissance durable », cet oxymore.
De ton côté, as-tu mieux à proposer que des « il faudrait » ?
Je sais bien, Gérard, que les Décroissants savent bien qu’ils n’auront aucun élu, et qu’ils utilisent cette tribune pour diffuser l’idée ! C’est le cas des espérantistes, des animalistes avec lesquels je suis en accord. Je ne suis pas en désaccord total, bien sûr, avec la « profession de foi » de ces décroissants, mais je la trouve assez stérile pour deux raisons.
La première : certaines de ses propositions se retrouvent dans d’autres programmes, deux exemples parmi d’autres : l’abandon du glyphosate et le passage de toutes les terres agricoles en bio chez EELV.
La deuxième : je la critique justement pour les raisons pour laquelle tu la justifies. Gérard, tu écris : « Il s’agit bien d’un message adressé aux plus conscients dans notre genre. Genre que, peut-être, on peut ranger dans ce que l’historienne Madeleine Rebérioux, parlant des Lumières et de la Révolution française avait appelé « la bourgeoisie à talent ». Etc.
Je t’en prie, Gérard, ne m’associe pas à cette « bourgeoisie à talent » dont parle Madeleine Rebérioux. Je suis né dans un milieu pauvre, j’ai toujours vécu très pauvre, et même encore maintenant à l’automne de ma Vie. Je n’ai eu aucune place sociale respectée par la bourgeoisie. La décroissance je l’ai pratiquée, volontairement et par obligation, bien plus que plus d’un qui la prône, et j’en sais les limites quant à la qualité de vie.
C’est cet entre-soi que je n’aime pas, et que ce texte ne s’adresse pas à ceux qui souffrent socialement le plus. C’est cet entre-soi qui fait que bien souvent les décroissants formulent parallèlement des critiques morales sur ceux qu’ils jugent moins « évolués » qu’eux, une forme de mépris, ni plus ni moins. C’est pourquoi je sais aussi que pour tant de gens du peuple, de pauvres, pour lesquels une certaine croissance serait plus que salutaire, ces discours ne peuvent être perçus que comme une idéologie parmi d’autres, qui leur reste étrangère.
J’ai un ami qui est fort décroissant. Il défend les AMAP et ne comprend pas que tous n’achètent pas dans les AMAP. Premièrement il oublie que la nourriture distribuée par les AMAP ne peut en aucun cas nourrir 65 millions d’habitants !, et que c’est grâce aux rayons bio (tant décriés par lui) dans les supermarchés que des gens peu riches peuvent acheter et se nourrir d’un peu d’aliments bios. Les Décroissants oublient, je pense, la très grande misère existant dans les quartiers populaires, leurs difficultés de vie, leurs conditions de Vie. Pour eux, il suffirait que…
Tu me demandes ce que je peux proposer. Je crois que la plus importante, en tout cas la première proposition que je peux faire, et je l’ai faite bien des fois depuis plus de trente ans, c’est l’instauration d’un Revenu de Base, garanti, individuel, inaliénable, inconditionnel pour chacun. Ce Revenu changerait toutes les données sociales, ce n’est pas une fin en soi mais un départ qui permettrait de tout changer progressivement. Benoît Hamon l’a défendu aux Elections Présidentielles il y a deux ans, et, devant les critiques, il l’a progressivement minorisé, exposé de plus en plus privé de son impact révolutionnaire. Et pourquoi ? Parce que toute la « bourgeoisie à talent » autoproclamée n’en avait rien à foutre, PARCE QUE CETTE BOURGEOISIE N’EN A AUCUNEMENT BESOIN. Voilà la raison. C’est l’histoire du Parti Socialiste, des syndicats intégrés, des intellectuels de gauche, etc… qui tous ont abandonné, d’une façon ou d’une autre, les pauvres. Ils n’en font pas partie.
Alors moi, qu’est-ce que je peux faire ? Proposer partout où je le peux cette alternative, ce début de solution. C’est pourquoi je trouve incroyable que les Décroissants ne mentionnent pas ce point dans leur texte, d’autant que la question se pose actuellement partout en Europe et ailleurs. Par exemple, en France, le maire de Grande-Synthe (Europe-Ecologie-Les Verts) a instauré dans sa commune, grâce aux économies d’énergies faites, une garantie de revenu pour tous, pour chacun, différentielle pour atteindre pour chaque habitant un revenu juste au-dessus du seuil de pauvreté. Ce n’est pas le Revenu de Base, mais c’en est une prémisse. C’est une action concrète admirable. C’est vers cela qu’il faut aller.
A la fin de mon commentaire il faut lire « pour que chaque habitant ait au moins un revenu supérieur au seuil de pauvreté » au lieu de ma formulation maladroite. Gérard, si tu peux corriger.