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Attentats de Paris. Que de morts, que de drames !

Même encore incomplète, qu’elle semble interminable, la liste des victimes des attentats de ce vendredi noir ! Que de drames soudain surgis dans les familles, chez les proches !… Et que de souffrances sous les blessures, les mutilations ! Fallait-il y ajouter l’outrage infligé, hier à l’Assemblée nationale, par les politicards et leurs gesticulations imbéciles, indécentes, outrageantes, atterrantes ? Cette liste des morts de vendredi ne peut que leur faire honte. Une honte qui ne consolera de rien, ni des peines, ni des douleurs.

attentats-Paris
Marseille , lundi midi. [Ph. gp]
Guillaume Barreau Decherf, 43 ans, était journaliste aux Inrocks. Passionné de Hard Rock, il était diplômé de l’école de journalisme ESJ Lille. Il avait débuté à Libération et travaillé pour le magazineRolling Stone. Il avait récemment écrit au sujet du nouvel album du groupe Eagles of Death Metal, qui se produisait au Bataclan le soir du massacre.. Père de deux filles, il est né à Bar-le-Duc (Meuse) et a grandi dans l’Essonne, comme le rapporte lEst Républicain. Ses confrères et anciens camarades de l’Ecole de journalisme ESJ de Lille se souviennent de sa douceur sous une allure de «métalleux», de sa passion pour la musique et de son sens de la formule qui faisait souvent mouche. Il a perdu la vie au Bataclan.

Macathéo Ludovic Boumbas, 40 ans, dit «Ludo», 40 ans, est mort à La Belle Equipe, bistrot du XIe arrondissement où il fêtait l’anniversaire d’une amie. «Il a voulu protéger une amie, Chloé, en se mettant sur elle. Il s’est pris une rafale», a dit son frère à l’AFP. D’origine congolaise, Ludo était ingénieur chez le transporteur FedEx.

Alban Denuit, 32 ans, originaire du Lot-et-Garonne, à Marmande, ce plasticien était exposé à la galerie bordelaise Eponyme. Diplômé de l’École nationale des Beaux-Arts de Paris, il enseignait à l’université Bordeaux 3. Selon Sud Ouest, il avait obtenu l’été dernier son doctorat d’arts plastiques avec félicitations du jury. Il est décédé au Bataclan.

Romain Didier, 32 ans, était originaire du Berry. Il vivait non loin du lieu du drame, comme le rapporte le Journal du Centre. A Paris, il avait suivi des cours d’art dramatique à l’école Jean Périmony et avait occupé entre 2009 et 2013 le poste de manager du Little Temple Bar, un bar du VIe arrondissement de Paris. Il a été tué rue de Charonne, dans le XIe arrondissement de Paris, alors qu’il était avec son amie, Lamia Mondeguer, elle aussi décédée.

Lamia Mondeguer, 30 ans, a été tuée rue de Charonne alors qu’elle se trouvait avec son compagnon, Romain Didier. La jeune femme, diplômée de l’université Paris VII et de l’Ecole supérieure d’études cinématographiques travaillait pour l’agence artistique Noma Talents.

Cédric Mauduit, 41 ans, était originaire de Lion-sur-Mer (Calvados). Il travaillait au Conseil départemental du Calvados, où il était directeur de la Modernisation du département, comme le rapporte le site internet du département. Il assistait au concert avec 5 amis, dont une autre victime, David Perchirin. Son frère a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour faire venir les Rolling Stones ou David Bowie, des artistes qu’il admirait, à son enterrement.

Romain Feuillade, 31 ans, était sur la terrasse de La Belle équipe lorsqu’il est tombé sous les balles des assaillants. Le jeune homme, marié, était originaire de Gilly-sur-Isère (Savoie) et s’était installé à Paris pour devenir comédien. Il tenait un restaurant dans le XIe arrondissement, Les Cent kilos, avec un associé. «C’était un garçon d’une profonde gentillesse, doté d’un puissant sens de l’humour. Souriant, généreux, humble, bienveillant. Un exemple d’homme, le meilleur. Un ami dévoué», a témoigné l’un de ses amis dans Libération

Véronique Geoffroy de Bourgies, 54 ans, était une ex-mannequin et ancienne journaliste duFigaro Madame et Vogue Homme. Elle avait fondé jemesensbien.fr, un blog sur lequel elle postait quotidiennement des billets “bonne humeur”. Elle avait adopté il y a deux ans une petite fille, Mélissa et un petit garçon, Diego. Amoureuse de Madagascar, elle y avait créé en 2004 une association, Zazakely Sambatra (“enfants heureux”) . Elle a été abattue à la terrasse de La Belle équipe. Son mari, photographe, était en déplacement à Shanghaï pendant les attentats.

Mathieu Hoche, 38 ans, était technicien cadreur pour la chaîne France 24. “Il était jeune, il avait un enfant de 6 ans”, a twitté sa collègue Roselyne Febvre sur Twitter. «Un garçon adorable, discret, bosseur, professionnel», évoque le directeur de la chaîne Marc Saikali.

Thomas Ayad, 34 ans, originaire d’Amiens, était producteur pour la maison de disque Mercury Records, un label qui dépend du groupe Universal et s’occupait notamment du marketing d’Eagles of Death Metal. Tué au Bataclan, il assistait au concert avec deux collègues. Lucian Grainge, PDG d’Universal Music Group, a rendu hommage à Thomas Ayad dans une lettre publiée par le Los Angeles Times. Passionné de hockey sur gazon, son ancien club a organisé un rassemblement d’hommage dimanche. «Il est mort presque tout de suite, au Bataclan, alors qu’il était en train de parler avec un garçon de Nous Productions (le tourneur du concert, ndlr), qui lui a été blessé. (…) Franc, honnête, c’était un ami fidèle, on pouvait compter sur lui», a raconté à Libération l’un de ses amis.

Marie Mosser, 24 ans, originaire de Nancy et ancienne employée de la maison de disque Mercury Records, elle collaborait avec le site internet Celebrities in Paris, qui a confirmé son décès. Cette spécialiste en Communication et marketing digital est l’une des victime de l’attentat du Bataclan.

Quentin Boulenger, 29 ans, était originaire de Reims et habitait dans le 17e arrondissement de Paris, selon l’Union. Il est décédé au Bataclan. Diplômé de l’école de commerce Audiencia de Nantes (Loire-Atlantique), ce jeune marié s’était installé dans le XVIIe arrondissement de Paris et travaillait comme responsable digital international au sein du groupe de cosmétiques L’Oréal.

Valentin Ribet, 26 ans, était avocat d’affaires au barreau de Paris depuis l’année dernière. Il travaillait au cabinet Hogan Lovells, qui a confirmé sa disparition. Le jeune homme avait étudié à London School of Economics, après avoir obtenu son diplôme à la Sorbonne. Il est décédé au Bataclan, où il était avec son amie Eva, blessée, opérée et dont les jours ne sont plus en danger.

Djamila Houd, 41 ans, et originaire de Dreux, a été tuée sur la terrasse de La Belle Équipe, rue de Charonne. Fille de Harkis, issue «d’une des grandes familles drouaises», comme le rapporte l’Écho Républicain, Propriétaire de la brasserie parisienne le Café des anges, à Bastille, Djamila Houd vivait à Paris.

Fabrice Dubois, 46 ans, marié et père de deux enfants âgés de 11 et 13 ans, était rédacteur concepteur chez Publicis Conseil. Il habitait à Médan, dans les Yvelines. Il est décédé au Bataclan. Sa sœur a confirmé sa mort à Paris Match.

François-Xavier Prévost, 29 ans, originaire de Lambersart, dans le Nord-Pas-de-Calais, était passionné de tennis. Il travaillait dans la publicité à Lille, comme le rapporte l’AFP. Selon La Voix du Nord, il assistait au concert du Bataclan avec deux amis. «We miss you FX», une page Facebook dédiée au jeune homme a été créée par ses proches. «L’amour de ma vie, à jamais», a écrit sa compagne sur la page Facebook créée pour lui rendre hommage.

Mathias Dymarski, 22 ans et Marie Lausch, 23 ans, sont tous les deux décédés lors de l’attentat du Bataclan. Ces Mosellans étaient ensemble depuis 5 ans, et avaient emménagé en septembre dernier dans un appartement parisien, selon Le Républicain Lorrain. La jeune femme, diplômée de l’école de commerce de Reims, venait de terminer une mission pour un groupe de cosmétiques. Mathias, ingénieur travaux, allait fêter ses 23 ans le 6 décembre prochain.

Pierre Innocenti, 40 ans, que tout le monde appelait “Pierro”, avait repris le restaurant italien familial Livio, une institution à Neuilly-sur-Seine. Il avait posté sur sa page Facebook, quelques minutes avant le début du concert, une photo de l’affiche du groupe de rock. «Pierre était un énorme bosseur, mais c’était aussi un bon vivant, il aimait faire la fête. C’était aussi un homme de valeurs», raconte Arash Derambarsh, un ami de Pierre Innocenti et élu de Courbevoie.

Stéphane Albertini, cousin de Pierre Innocenti, était le copropriétaire du restaurant Livio.

Matthieu Giroud, 39 ans, était originaire de Jarrie, dans la région de Grenoble. Géographe, spécialiste de la gentrification, il était maître de conférence à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand entre 2008 et 2012, avant de rejoindre le CNRS et l’Université Paris Est Marne la Vallée. Il était le père d’un petit garçon de 3 ans et sa compagne, Aurélie, est enceinte d’une petite fille. Qualifié par un membre de sa famille d’ «impitoyablement pacifiste», Matthieu Giroud «aimait le rock, le whisky japonais, le foot, les BD et regarder des séries avec son Aurélie. Plus que tout il aimait ses amis – nombreux. Ses amis de Jarrie et ses amis de Paris. Ses amis vivant en province et ses amis vivant à l’étranger», a écrit sur Facebook Fabienne Silvestre-Bertoncini, sa belle soeur. Matthieu Giroud est décédé au Bataclan.

Aurélie de Peretti, 33 ans, infographiste de formation, reconvertie dans la restauration, était originaire de Saint-Tropez. Elle était venue à Paris avec son amie Élodie Pierrat pour assister au concert du Bataclan, où elle est décédée. Élodie Pierrat demeure en soins intensifs.

Quentin Mourier, 29 ans, tué au Bataclan, était architecte aux Vergers Urbains. Il est décrit comme quelqu’un «plein de ressources, d’énergie, d’initiatives, d’engagement» sur le site internet de cette association qui milite pour la végétalisation. Il habitait dans la capitale mais était originaire de Rouffach (Haut-Rhin), selon les Dernières Nouvelles d’Alsace. Il avait étudié à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Versailles.

Élodie Breuil, 23 ans, était étudiante en design à l’école de Condé, dans le XVème arrondissement de la capitale. Elle est décédée au Bataclan alors qu’elle assistait au concert avec un groupe d’amis. Elle avait participé à la marche de la République en janvier dernier, avec sa mère. «Tout ce que vous pouvez faire, c’est informer le monde entier de ces horribles choses que nous nous infligeons les uns aux autres», a déclaré son frère Alexis à un journaliste de Time, alors qu’on venait de lui confirmer le décès de la jeune fille aux yeux bleus.

Fanny Minot, 29 ans, était monteuse pour Le Supplément de Canal +. «Une fan de rock», selon l’une de ses collègues contactée par l’AFP.

Nicolas Classeau, 40 ans, était le directeur de l’IUT Marne la vallée. Il assistait au concert avec sa compagne, toujours hospitalisée. Guitariste amateur, le quadragénaire vivait à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) avec ses trois enfants, de 15, 11 et 6 ans.

Nick Alexander, 36 ans, britannique de Colchester, vendait des produits à l’effigie du groupe Eagles of Death Metal lorsqu’il a été tué au Bataclan. «Nick est mort en faisant le travail qu’il aimait et nous sommes réconfortés de voir à quel point il était aimé par ses amis à travers le monde», a écrit sa famille dans un communiqué. «Dors bien, mon doux prince, Nick Alexander… #fuckterrorism #iwillalwaysloveyou #Bataclan», a publié sur Twitter sa compagne Polina Buckley, avec une photo d’eux deux.

Halima Ben Khalifa Saadi, 35 ans, était originaire de Menzel Bourguiba (Tunisie), près de Bizerte. Cette jeune femme à la crinière de lionne était mariée à un Sénégalais, Adama Ndiaye, et vivait à Dakar. Sa famille est installée au Creusot (Saône-et-Loire), où son père est arrivé en 1970 pour travailler dans le bâtiment. Mère de deux jeunes garçons, elle était à Paris, au restaurant «La Belle équipe», pour fêter l’anniversaire d’une amie.

Hodda Ben Khalifa Saadi, 34 ans, était à Paris avec sa sœur aînée Halima pour fêter un anniversaire.

Maxime Bouffard, 26 ans, originaire du Coux (Dordogne), est mort au Bataclan. Titulaire d’un BTS en audiovisuel à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), il habitait depuis quatre ans à Paris, où il réalisait des clips vidéo -récemment pour le groupe Le Dernier Métro – et des films publicitaires. «C’était un amateur de rugby, de vin et de bonne bouffe. C’était un pilier dans sa famille et dans son groupe d’amis», a raconté un ami à l’AFP. Fan de rock, il avait partagé sur son profil Facebook en juillet une critique élogieuse du nouvel album d’Eagles Of Death Metal.

Nicolas Catinat, 37 ans, a été tué au Bataclan, alors qu’il se trouvait dans la fosse. Habitant à Domont, dans le Val-d’Oise, il a cherché à protéger ses amis en se plaçant en bouclier humain.

Précilia Correia, 35 ans, Portugaise, était employée par la maison de disques Mercury Music. Elle est morte au Bataclan. «Pour ceux qui se rappellent de moi après le primaire, j’aimais plus faire mes devoirs cela ne m’a pas empêcher de rester à l’école jusqu’à plus de 25 ans…», raconte sur son profil Copains d’Avant cette jeune femme brune qui a étudié les langues étrangères et la photographie.

Asta Diakite, cousine du joueur de l’équipe de France de football Lassana Diarra, qui était en train de jouer sur la pelouse du Stade de France lorsque les explosions ont eu lieu. La jeune femme, décrite comme une musulmane pratiquante, est morte dans la fusillade de la rue Bichat, où elle était sortie faire des courses. «Elle a donné sa vie pour sauver celle de son neveu qui était avec elle», a écrit sur Facebook sa cousine. «Elle a été pour moi un repère, un soutien, une grande soeur», a témoigné le joueur de l’OM dans un message posté sur les réseaux sociaux.

Manuel Colaco Dias, 63 ans, un Portugais fan de foot qui vivait depuis 45 ans à Paris, a péri alors qu’il se trouvait à l’extérieur du Stade de France.

Elsa Delplace, 35 ans, était venue au concert des Eagles of Death Metal avec sa mère et son fils de 5 ans, qui les aurait vu mourir mais qui a survécu. La jeune femme était formatrice dans un centre de formation d’apprentis parisien. La grand-mère, Patricia San Martin, 61 ans, était fonctionnaire à la mairie de Sevran et nièce d’un ambassadeur chilien.

Elif Dogan, 26 ans, Belge d’origine turque, travaillait dans une société d’informatique en Belgique. Installée à Paris depuis quatre mois, tout près du Bataclan, elle est décédée dans la salle de spectacles sous les balles des terroristes, comme son compagnon Milko Jozic. «On se disait que notre fille vivait dans un endroit sûr. On craignait des actions en Turquie et c’est dans une des plus grandes métropoles du monde qu’on l’a perdue», a déploré son père Kemal Dogan, retourné vivre en Turquie il y a quelques mois.

Romain Dunet, 25 ans, un grand fan de musique, de ukulele et de chant, est mort au Bataclan. Enseignant d’anglais dans un ensemble scolaire parisien, il était également membre d’un groupe de musique. Ses proches ont ouvert une page d’hommage sur Facebook, «pour témoigner de son intelligence et de sa gentillesse, de son engagement dans ses passions et de son dévouement pour ses élèves».

Thomas Duperron, 30 ans, un Parisien originaire d’Alençon s’occupait de la communication de la salle de concert parisienne La Maroquinerie. Spectateur du Bataclan, il est mort dimanche à l’hôpital de Percy-Clamart où il avait été transporté. «Nos pensées vont à sa famille, à ses proches ainsi qu’aux équipes de La Maroquinerie», a posté sur son site internet l’Ecole d’art et de culture (EAC), dont il était sorti diplômé en 2010.

Gregory Fosse, 28 ans, habitant de Gambais (Yvelines). Grégory était programmateur musical pour la chaîne D17. Un hommage lui sera rendu lundi, à l’initiative du conseil municipal de la commune de Gambais.

Juan Alberto Gonzàles Garrido, 29 ans, ingénieur espagnol , travaillait pour EDF. Originaire de Grenade, en Andalousie, il vivait à Paris avec son épouse Angelina Reina, 33 ans. Présente à ses côtés au Bataclan vendredi soir, cette dernière a vu son époux tomber au sol avant de perdre sa trace, selon le quotidien El Pais.

Cédric Gomet, 30 ans, originaire de Foucherans dans le Jura et résidant à Paris, travaillait pour TVMonde. Il se trouvait au Bataclan avec l’un de ses amis, Cédric, lui-même blessé par balles à la jambe au cours de l’assaut.

Nohemi Gonzalez, 23 ans, de nationalité mexicaine et américaine, se trouvait à la terrasse du Petit Cambodge en compagnie d’une amie. Étudiante en troisième année à l’université d’État de Long Beach en Californie, elle se trouvait à Paris dans le cadre d’un semestre d’échange universitaire à l’école de design Strate de Sèvres. Décrite par son petit ami comme «la plus douce des jeunes femmes», elle devait rentrer aux États-Unis le mois prochain.

Raphael H, 28 ans, est né à Garmisch-Partenkirchen en Bavière. Architecte, il avait été embauché dans le cabinet de Renzo Piano à Paris. Vendredi soir, il était allé dîner au Petit Cambodge avec deux collègues, un Irlandais et un Mexicain. Ils ont aussi été blessés lors de l’attaque.

Thierry Hardouin, 36 ans, sous-brigadier au dépôt de Bobigny, devait passer la soirée à Paris au restaurant la Belle Équipe, rue de Charonne, pour célébrer l’anniversaire de sa compagne. «Bon vivant», «homme joyeux et professionnel», «Thierry avait affaire au quotidien à des gens dangereux. On savait qu’il fallait toujours rester sur le qui-vive» confie un de ses proches au quotidien Le Parisien. Thierry Hardouin était père de deux enfants.

Pierre-Antoine Henry, 36 ans, ingénieur de profession, était originaire de la région parisienne, comme le rapporte Ouest France. Il travaillait dans les systèmes de communication. Pierre-Antoine est décédé dans la salle du Bataclan. «Le premier mot qui me vient à l’esprit quand je pense pense à lui, c’est sa gentillesse», a inidiqué à l’AFP l’un de ses proches.

Marion Lieffrig-Petard, était étudiante en 1e année du master franco-italien de musicologie de la Sorbonne. Musicienne, passionnée par les voyages musicaux en Méditerranée, elle venait de rentrer d’une année d’Erasmus à Barcelone et s’apprêtait à effectuer sa deuxième année de Master à Palerme. Elle fait partie des victimes. Barthélémy Jobert, Président de Paris-Sorbonne lui a rendu hommage.

Anna Lieffrig-Petard, 27 ans, graphiste. Elle a été tuée alors qu’elle dînait à la terrasse du Petit Cambodge avec sa soeur Marion, décédée également, a indiqué à l’AFP le maire de Chailles (Loir-et-Cher), Yves Crosnier-Courtin, où leurs parents tiennent une boucherie. «Elle était venue retrouver sa soeur ce week-end-là et elles avaient envoyé un message à leurs parents pour leur dire que la vie était belle, qu’elles étaient contentes de se retrouver».

Suzon Garrigues, 21 ans, était étudiante en troisième année de Licence de lettres modernes appliquées à la Sorbonne, a elle aussi disparu au Bataclan. Barthélémy Jobert, Président de Paris-Sorbonne lui a également rendu hommage: «Elle laisse à ses camarades le souvenir de la plus généreuse, la plus altruiste, la plus drôle des amies, et aussi d’une inconditionnelle et fidèle admiratrice de Zola».

Mohamed Amine Ibnolmobarak, Marocain, 28 ans, architecte encadrant à l’Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, ce passionné de natation était «engagé, intellectuel, créatif», selon l’un de ses anciens professeurs interrogé par Libération. Il a été tué alors qu’il se trouvait au bar Le Carillon avec sa femme, qu’il avait épousée cet été. Cette dernière, gravement blessée, «a subi trois opérations chirurgicales» mais «ses jours ne seraient plus en danger», a confié un proche à l’AFP.

Milko Jozik, 47 ans, de nationalité belge. Cet ingénieur souriant, père d’une jeune femme de 22 ans, habitait avec sa nouvelle compagne Elif Dogan, également de nationalité belge, elle aussi décédée, dans la rue du Bataclan où ils s’étaient installés il y a quatre mois. «Je me dis simplement que le monde est complètement pourri. C’est surtout pour ma fille que c’est dur, on se sent paumées», a confié son ex-épouse au quotidien belge La Dernière Heure.

Hyacinthe Koma, 37 ans, serveur au restaurant Les Chics Types, dans le 19e arrondissement, il participait à une soirée d’anniversaire au restaurant La Belle Équipe rue de Charonne. «Il avait beaucoup d’amis», selon sa petite sœur Amy. L’un d’entre eux a lancé une cagnotte sur le site Leetchi pour aider sa famille à financer les obsèques.

Guillaume Le Dramp, 33 ans, figure du quartier, buvait un verre en terrasse au bar La Belle Equipe quand il a été tué. Originaire de Cherbourg, il avait fait ses études à Caen avant d’aller à Parme (Italie) puis à Paris, où il travaillait dans un restaurant derrière la place des Vosges. Décrit comme «charmeur, chaleureux, un vrai gentil, avec un humour dévastateur» par l’un de ses proches à l’AFP, il était tenté de retourner vivre en Italie et préparait le concours de professeur des écoles.

Christophe Lellouche, 33 ans, tué au Bataclan. Il était supporter de l’OM, guitariste et compositeur du groupe Oliver et fan de Metallica, selon un de ses amis interrogé par Libération.

Yannick Minvielle, 39 ans, travaillait dans la publicité et chantait dans un groupe de rock. Il est mort au Bataclan.

Justine Moulin, 20 ans, une parisienne originaire d’Asnières (Hauts-de-Seine), était étudiante en Master à SKEMA Business School, qui lui a rendu hommage sur son site internet.

Victor Muñoz, 25 ans, est mort à La Belle Équipe, rue de Charonne. Il était le fils d’un élu du XIe arrondissement. Il venait d’être diplômé de l’ESG Management School, une école supérieure de commerce à Paris.

Bertrand Navarret, 37 ans. Selon la Dépêche du midi, il avait grandi à Tarbes, où son père est notaire, et vivait à Capbreton, sur la côte landaise. Il était parti à Paris pour passer quelques jours dans la capitale et assister au concert au Bataclan.

David Perchirin. Après avoir été journaliste, il était devenu récemment professeur des écoles et enseignait depuis septembre 2014 en Seine-Saint-Denis. Ce quarantenaire est mort au Bataclan aux côtés de son ami Cédric Mauduit, rencontré à Sciences Po Rennes. «Bons vivants, débordants d’énergie, enthousiastes indéfectibles, le ciment de leur amitié a toujours été leur passion du rock’n roll», selon l’hommage rendu par l’association des anciens élèves de l’établissement.

Manu Perez, âgé d’une trentaine d’années, directeur artistique chez Polydor. Ce père de famille a posté sur Facebook quelques minutes avant sa mort une vidéo prise dans la fosse du Bataclan, intitulée «Il y a ceux qui y sont et qui ne sont pas». Sa mémoire a été saluée sur Twitter par plusieurs artistes dont il s’était occupé.

Caroline Prenat, 24 ans,originaire de Lyon, était graphiste. Elle était diplômée de l’École de Condé de Nancy et avait étudié à l’École d’arts appliqués de Bellecour, selon Lyon Capitale. Elle est décédée lors de la tuerie du Bataclan.

Armelle Pumir-Anticevic, 46 ans, est morte au Bataclan, où elle se trouvait avec son mari, Joseph. «Armelle m’a dit: «Viens, on court». On n’était pas loin de la porte de sortie. Armelle était derrière moi, on a foncé. Elle est tombée. J’ai cru qu’elle avait trébuché sur un cadavre. Je l’ai ramassée, je la portais. Mais en arrivant près de la porte, un flic m’a tiré par le bras, j’ai dû la lâcher. Putain. Je n’ai jamais revu Armelle», avait-il raconté dimanche à Libération. Chef de fabrication, mère de famille, cette Parisienne était aussi attachée aux Pyrénées-Orientales, où elle possédait une maison.

Matthieu de Rorthais, 32 ans, est mort dans l’attaque du Bataclan. Son père et sa soeur lui ont rendu hommage sur Facebook, cette dernière saluant la mémoire de son grand frère, «la plus belle étoile du ciel».

Raphaël Ruiz, 37 ans, mort au Bataclan. Il était «passionné de musique, de cinéma, de BD et de tant d’autres choses» selon l’association des anciens de Sciences Po Grenoble. «C’était un ami hors pair, un homme attachant et passionnant, et un grand éclat de rire avec les enfants». Il travaillait depuis 10 ans chez Ubiqus, où il était «unanimement apprécié pour son professionnalisme, son dévouement et son immense gentillesse».

Madeleine Sadin, 30 ans,qui vivait à Paris, est morte au Bataclan. Décrite comme «vivante, aimante et curieuse» par ses proches à l’AFP, elle était professeur de Français dans un collège de l’Essonne. Son cousin, Simon Casteran, journaliste toulousain, a publié, sur son bloglessermonsdulundi.com, une lettre adressée à Daech et titrée «Oui, je suis un pervers et un idolâtre».

Kheireddine Sahbi, 29 ans, surnommé «Didine», ce violoniste de nationalité algérienne rentrait chez lui vendredi après une soirée avec des amis lorsqu’il a été tué. Après des études de sciences, il s’était tourné vers la musique et étudiait depuis un an à Paris. Il était étudiant en master d’ethnomusicologie à la Sorbonne. Barthélémy Jobert, Président de Paris-Sorbonne, lui a rendu hommage. «Il habitait un quartier périphérique d’Alger, où la situation était très tendue» et «avait survécu à dix ans de terrorisme», à témoigné à l’AFP un de ses cousins. Son corps devrait être rapatrié en Algérie.

Lola Salines, 29 ans, était éditrice chez Gründ, chargé des ouvrages Jeunesse. Cette passionnée de rock et de metal a notamment édité l’Encyclo des Filles, paru en 2013, un manuel de référence pour les adolescentes. Passionnée de roller derby, la jeune femme faisait partie du club la Boucherie de Paris, l’équipe de la capitale. Elle portait sur les pistes le nom de «Josie Ozzbourne». Son père, Georges, l’a cherchée toute la nuit de vendredi à samedi, pour finalement annoncer son décès samedi matin, sur Twitter.

Hugo Sarrade, 23 ans, débutait son week end à Paris par ce concert au Bataclan, avant de rejoindre son père en région parisienne. Étudiant en intelligence artificielle à Montpellier, Hugo était persuadé que «l’obscurantisme est notre pire ennemi», selon son père, interrogé par le quotidienMidi Libre.

Valeria Solesin, 28 ans, est morte au Bataclan, après avoir été prise en otage avec son fiancé et deux proches. Cette Italienne originaire de Venise, doctorante en démographie, vivait depuis quatre ans à Paris. «Elle nous manquera et je pense, au vu de son parcours, qu’elle manquera aussi à l’Italie», a déclaré sa mère aux médias italiens. «Elle était le visage souriant et le cerveau brillant de la jeune communauté italienne à Paris», a témoigné un proche à l’AFP.

Ariane Theiller, 24 ans, était au Bataclan avec des amis lorsqu’elle a été abattue. Originaire du Nord, elle s’était installée à Paris. Après des études de Lettres à Orléans et à Strasbourg, elle avait effectué un stage chez Urban Comics. Elle était assistante de rédaction chez Rustica depuis le mois de juin dernier. Ses collègues lui ont rendu hommage sur Facebook: «Pour sa discrétion, sa douceur sans mièvrerie et la gentillesse naturelle qui émanait d’elle, nous l’avions tout de suite adoptée, comme une des nôtres, une enfant de notre clan. Chère Ariane, au minois candide, tu avais aménagé ton bureau pour regarder en face les autres et l’avenir qui pour toi s’annonçait radieux. Mais le livre que tu rêvais d’écrire s’est refermé trop vite».

Éric Thomé, photographe et graphiste parisien, âgé d’une quarantaine d’années, passionné de musique, est mort au Bataclan.

Luis Felipe Zschoche Valle, 33 ans, Chilien, habitait depuis huit ans avec sa femme à Paris, où il travaillait comme musicien, selon les autorités chiliennes.

Olivier Vernadal, 44 ans, natif du Puy-de-Dôme, était contrôleur des impôts à Paris. Il vivait à deux pas de la salle de concert du Bataclan, a confié son père au quotidien La Montagne. Il est l’une des victimes de la tuerie du Bataclan.

Ciprian Calciu, 31 ans et Lacramioara Pop, 29 ans, un couple de Roumains et parents d’un enfant âgé de 18 mois. Ils ont tous les deux été tués au cours de la tuerie du bar La Belle Équipe, selon Reuters.

Michelli Gil Jaimez, 27 ans, Mexicaine originaire de la ville de Veracruz, elle résidait à Paris, selonEl Pais. La jeune femme, qui s’était fiancée le 26 octobre avec son petit ami, étudiait sur le campus parisien de l’EM Lyon. Elle est l’une des victimes de la fusillade du bar La Belle Équipe. «Je t’aime mon amour. Repose en paix», a publié sur Facebook son compagnon italien, Filo. La famille de Michelli est arrivée à Paris afin de s’occuper du rapatriement de sa dépouille. «Michelli était une jeune fille charmante, c’était une jeune fille très heureuse, sociable, travailleuse et douée», a confié son cousin Félix José Gil Herrera aux médias mexicains.

Maud Serrault, 37 ans, ancienne étudiante du Celsa à Neuilly-sur-Seine, était directrice du Marketing et du e-commerce de la chaîne hôtelière Best Western France depuis près de trois ans. Elle s’était mariée récemment, comme l’a confié sa cousine Caroline Pallut à Reuters. Elle est décédée au cours de la tuerie du Bataclan.

Sébastien Proisy, 38 ans, né à Valenciennes (Nord), habitait à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, auprès de sa maman. Ce Franco Bulgare était «un étudiant brillant, boursier, plein de mérite et passionné de géopolitique», raconte Viviane, l’une de ses meilleures amies, rencontrée sur les bancs de l’université Panthéon-Assas. «Il avait un sens de l’humour de malade mental». Après avoir travaillé à la Commission européenne, Sébastien Proisy a créé sa propre start up, «qui marchait bien». Il dînait au Petit Cambodge, avec un collègue et un client, au moment de la fusillade. L’un d’entre eux a également été blessé lors de l’attaque.

Nathalie Jardin, 31 ans, originaire de Marcq-en-Barœul, et régisseuse lumière au Bataclan depuis 2011, travaillait vendredi 13 novembre dernier à la salle de concert. Elle était chargée d’accueillir les membres du groupe californien Eagles of Death Metal, selon La Voix du Nord. Son père, Patrick Jardin, était sans nouvelle de sa fille depuis vendredi et avait interpellé le Premier ministre Manuel Valls, lorsque celui-ci a salué les forces de police Gare du Nord, dimanche 15 novembre dernier, à Paris. Le décès de la jeune femme a été confirmé dimanche 15 novembre, deux jours après l’attentat.

Richard Rammant, 53 ans, originaire du Lot, mais résidant à Paris, il était le père de deux filles. Ce passionné de musique et de moto était bénévole au Cahors Blues Festival, comme le rapporte La Dépêche. Il assistait au concert du Bataclan avec sa femme, Marie Do, blessée aux jambes, mais qui a survécu. Son club de bikers prône «le respect, la fraternité et la solidarité comme un mode de vie», selon son site internet.

Lucie Dietrich, une graphiste, diplômée en 2013 de l’école multimédia IESA, à Paris, a été tuée au cours de la fusillade de la rue de la Fontaine au Roi. La jeune femme habitait à une rue du lieu du drame, a écrit sur Instagram Emmanuel Dietrich, son grand frère, en commentaire d’une photo de famille. En mémoire de sa sœur cadette, il a créé une montre, reproduite 13 fois, pour chacun des membres de la famille Dietrich. Marc-François Mignot-Mahon, le président de Studialis, un réseau d’écoles auquel appartient l’IESA, lui a rendu hommage dans un communiqué.

Thibault Rousse Lacordaire, 37 ans, habitant de Neuilly-sur-Seine, était Parisien de naissance, selon Jérôme Brucker, un ami d’enfance. Il est l’une des victimes de la fusillade du Bataclan. «Une gentillesse sans pareil» le qualifiait un de ses proches.

Gilles Leclerc, 32 ans, est mort au Bataclan, a annoncé sa tante lundi en début de soirée, après trois jours d’incertitudes. Le jeune homme, fleuriste dans la boutique de sa mère, à Saint-Leu-la-Forêt (Val-d’Oise), au nord de Paris. Quelques minutes avant le concert, le jeune homme barbu, fan de rock, de tatouages et des Etats-Unis, avait publié un selfie sur les réseaux sociaux: il y apparaissait, avec sa compagne, Marianne, une bière à la main, devant la scène, depuis la fosse qui commençait à se remplir. Lorsque les premiers tirs ont fusé, il a projeté son amie par terre qui, en rampant, est parvenue à s’enfuir.

Antoine Mary, 34 ans, développeur informatique. Développeur pour des sites internet, ce jeune homme originaire de Caen (Calvados) était sorti au Bataclan en compagnie de son ami Ferey, réalisateur, monteur et photographe, lui aussi décédé. «Aujourd’hui nous pleurons l’un des nôtres. Ton esprit libre, ta belle humeur. Antoine, nous ne t’oublierons pas», a tweeté pour annoncer son décès l’agence de publicité Milky, où il avait travaillé avant de se mettre à son compte.

Germain Ferey, 36 ans. Originaire de Vienne-en-Bessin (Calvados), il avait bifurqué tardivement vers l’Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle (ESRA), après des études de Lettres étrangères et d’administration économique et sociale et même un emploi dans le milieu bancaire. A son compte depuis 2011 après avoir travaillé dans des entreprises de post-production audiovisuelle, il était réalisateur et monteur, et aussi photographe, installé à Paris. Il est mort au Bataclan, où il s’était rendu avec son ami Antoine Mary, une autre victime. «On a du mal à imaginer que ce soit possible», a confié au quotidien Ouest France Rémi Françoise, le maire de Vienne-en-Bessin, où résident toujours ses parents.

Jean-Jacques Amiot, 68 ans, était au Bataclan lorsqu’il s’est fait tuer. Fan de rock, familier des salles de concert, ce Parisien père de deux filles et deux fois grand-père était à la tête d’une entreprise de sérigraphie et travaillait régulièrement pour les artistes, les musiciens, ou les dessinateurs. «C’était un homme doux», a rappelé son frère dans Le Télégramme.

Baptiste Chevreau, 24 ans, est tombé sous les balles au Bataclan. Jeune guitariste, passionné de musique, il était le petit-fils de la chanteuse Anne Sylvestre. Après une enfance passée à Tonnerre (Yonne), il s’était installé à Paris il y a cinq ans.

Marion Jouanneau, 24 ans. «C’était une jeune femme très, très douce», dit d’elle une proche. Son compagnon, un kinésithérapeute qui a réussi à échapper au massacre, a multiplié les avis de recherche pendant le week-end, postant et repostant sur les réseaux sociaux un souriant portrait d’une jeune femme aux cheveux blonds cendrés. Il a fini par annoncer sur Twitter lundi: «Marion est morte». Ils habitaient Chartres (Eure-et-Loir).

Vincent Detoc, 38 ans, est mort au Bataclan. Cet architecte, père de deux enfants de 7 et 9 ans, était un fan de musique, guitariste amateur.

Christophe Foultier, 39 ans, est mort au Bataclan. Ce directeur artistique, père de deux enfants, passionné de rock, est décrit comme «simple, honnête et sincère» par ses amis sur Facebook.

Raphaël Hilz, 28 ans. Né en Bavière, en Allemagne, il était architecte et avait été embauché dans le cabinet de Renzo Piano à Paris. Vendredi soir, il était allé dîner au Petit Cambodge avec deux collègues, blessés lors de l’attaque.

Stella Verry, 37 ans, dînait au Petit Cambodge, rue Bichat, lorsque les balles ont fusé. Médecin généraliste, elle avait récemment ouvert un cabinet dans le XIXe arrondissement de Paris, tout en étant médecin régulateur du Samu.

Chloé Boissinot, 25 ans, originaire de Château-Larcher dans la Vienne selon La Nouvelle République. Elle et son petit ami Nicolas, blessé, étaient en train de dîner au restaurant Le Petit Cambodge lorsque les assaillants ont ouvert le feu.

Emmanuel Bonnet, 47 ans, habitant de la Chapelle-en-Serval (Oise). Ce père de famille était vendredi au Bataclan avec l’un de ses enfants. «Le fils a réussi à quitter la salle, il ne trouvait pas son père mais était persuadé qu’il s’était lui aussi échappé», a raconté le maire de la commune Daniel Dray au Courrier Picard. Employé de la RATP, il avait partagé la veille du concert sur sa page Facebook un lien du groupe «Les athées en action» citant Jacques Prévert avec une photo du poète: «La théologie c’est simple comme dieu et dieu font trois.»

Anne Cornet, 29 ans. Originaire de Houdlémont (Meurthe-et-Moselle), la jeune femme a été tuée au Bataclan avec son mari Pierre-Yves Guyomard, avec lequel elle résidait à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), selon Le Républicain Lorrain.

Mayeul Gaubert, 30 ans, juriste. Originaire de Saône-et-Loire, il travaillait depuis cinq ans pour l’organisme de formation continue Cegos, où il était décrit comme «drôle, discret, efficace, très professionnel». Il est mort des suites de ses blessures au Bataclan. Sa page Facebook affichait en portrait «Je suis Charlie».

Pierre-Yves Guyomard, ingénieur du son et professeur en sonorisation à l’Institut supérieur des techniques du son (ISTS) à Paris. Il a été tué au Bataclan avec sa femme Anne Cornet. «Il était l’un des meilleurs enseignants que j’ai jamais eus et il avait beaucoup à partager avec ses étudiants et à leur donner», a écrit sur Facebook un de ses étudiants.

Olivier Hauducoeur, 44 ans, banquier. Diplômé de l’Ecole nationale supérieure d’Ingénieurs de Caen, il travaillait depuis 2006 au sein du groupe BNP Paribas. Ce coureur amateur était depuis un an employé de la société française de location automobile longue durée Arval, filiale du groupe bancaire. Il est mort au Bataclan.

Renaud Le Guen, 29 ans, a été tué au Bataclan où il se trouvait avec sa compagne, rescapée. «Renaud était quelqu’un de très cultivé et doux. Tout le monde l’aimait. C’était un mec bien», a témoigné au quotidien Libération celle qu’il devait épouser l’année prochaine et qu’il avait rencontrée à 17 ans. «Il aimait le jazz, le rock, la photo, être avec sa famille et ses amis», a-t-elle raconté. Il travaillait dans un garage pour poids lourds près de la gare d’Evry-Courcouronnes (Essonne) et habitait à Savigny-sur-Orge, où il avait grandi.

Charlotte Meaud, 30 ans, est morte avec sa soeur jumelle, Emilie, sur la terrasse du café Le Carillon. Cette chargée de développement de start-up, passionnée de musique et de sport, habitait dans le XXe arrondissement de Paris et a grandi à Aixe-sur-Vienne (Haute-Vienne) et fait ses études à Lyon et à Strasbourg.

Emilie Meaud, 30 ans, tuée avec sa soeur jumelle Charlotte sur la terrasse du Carillon, était architecte à Paris. Originaire de Haute-Vienne, elle aimait le rock et les films d’Eric Rohmer.

Cécile Misse, 32 ans, a été tuée au Bataclan, aux côtés de son compagnon, Luis Felipe Zschoche Valle, un musicien chilien. La jeune femme, installée à Paris depuis 2006, était chargée de production au théâtre Jean-Vilar de Suresnes, dans l’ouest parisien. Elle avait grandi à Gap (Hautes-Alpes).

Hélène Muyal-Leiris, 35 ans, tuée au Bataclan. Mère d’un petit garçon de 17 mois à peine, elle était maquilleuse-coiffeuse à Paris et travaillait dans la mode ou sur des tournages. «Vous n’aurez pas ma haine», a écrit lundi sur Facebook son mari Antoine Leiris, qui avait multiplié les avis de recherche pendant le week-end. «Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans.»

«Bien sûr je suis dévasté par le chagrin», a reconnu le journaliste de France Bleu, passionné de cinéma, poursuivant: «Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus forts que toutes les armées du monde. (…) Nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre»; a-t-il lancé aux assassins d’Hélène.

Eric Thomé, photographe et graphiste parisien, âgé d’une quarantaine d’années. Ce passionné de musique, titulaire d’un BTS en communication visuelle, avait exposé des photos en juillet aux Rencontres de la photographie d’Arles. Selon l’un de ses amis, qui a posté un message sur Facebook, il allait bientôt être père.

Fabian Stech, 51 ans, tué au Bataclan était critique d’art et aussi enseignant d’allemand dans un lycée privé de Dijon. Né à Berlin, il était installé en France depuis 1994 où il était marié à une avocate dijonnaise et père de deux enfants.

Claire Scesa-Camax, 35 ans, originaire d’Avignon, était graphiste à Paris depuis 2009, selon leDauphiné Libéré. Mère de deux enfants, la jeune femme travaillait en free-lance pour le cabaret parisen Crazy Horse. Elle était au Bataclan avec son mari, qui a survécu. L’Ecole professionnelle supérieure d’arts graphiques de la Ville de Paris (Epsaa), où la jeune femme avait étudié, lui a rendu hommage sur Facebook: «Elle aimait le rock. Elle assistait au concert des Eagles Of Death Metal au Bataclan. Elle nous a quittés, parmi tant d’autres.Nous la pleurons. Claire était une de nos anciennes étudiantes, promo 2003 en arts graphiques. Le meilleur hommage que l’on puisse lui rendre est en images, à travers ses créations».

Julien Galisson, 32 ans, qui a grandi à Orvault, en Loire-Atlantique, habitait à Nantes. Il est l’une des victimes de l’attaque du Bataclan. Joseph Parpaillon, le maire d’Orvault, lui a rendu hommage lundi 16 novembre dernier, comme le rapporte Ouest France.

Sven Alejandro Silva Perugini, 29 ans, et vénézuélien, vivait en Espagne. Il est décédé au Bataclan. « Nous nous souvenons de son sourire, de ses plaisanteries, de son optimisme et de son charisme», a écrit sa mère, Giovanina Perugini, sur son compte Facebook, ce mardi 17 novembre.

D’après Le Figaro. Liste incomplète et hélas provisoire.

 

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Gerard Ponthieu

Journaliste, écrivain. Retraité mais pas inactif. Blogueur depuis 2004.

6 réflexions sur “Attentats de Paris. Que de morts, que de drames !

  • J’écrivais hier :
    … On espère que le mouvement spontané de solidarité d’hier, pour beaucoup sincère, ne sera pas qu’un malheureux feu de paille (comme il en fut souvent) et que nos politiques au service des citoyens, las de se reluquer le nombril au mitan d’une panse bien trop nourrie d’illusions électorales, vont sérieusement œuvrer à l’urgence du sauvetage de la planète, du vivant, l’humanité et de la liberté….

    un peu trop optimiste….

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    • Gian

      Très optimiste, même, si j’en crois l’avis de Christoph Hörstel*, un journaliste allemand qui s’est spécialisé dans le terrorisme et qui affirme rien moins que ce sont les gouvernements occidentaux qui en mènent la danse macabre, en manipulant les psychopathes à la kalach afin de prévenir les déboires du capitalisme (détourner des scandales financiers, des menaces écologiques, etc.). Il semble en effet que ce 13 novembre ait fait oublier le désastre de l’ultralibéralisme dans une soudaine unité nationale (la Marseillaise et les couleurs du drapeau partout), aussi subitement que la mort de Jaurès avait précipité l’Union Sacrée en août 14. Oui, ça fait complotiste, mais la profusion de bras cassés côté terroristes (du moins, ici), ça interroge aussi.
      * https://www.youtube.com/watch?v=hZhbwvDyaLo

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      • C’est avec ça que je suis d’accord ! De plus il ne s’agit pas d’un “complot” mais d’une méthode d’opération pour maintenir les gens au travail et chez eux, entre temps, sous la peur. Le capitalisme est extrêmement fragile, ces temps-ci et il a besoin de discipline, c’est à dire d’absence de révoltes. Rien de mieux qu’un “attentat” bien senti pour rentrer tout le monde dans le rang !

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      • 130 morts… et combien de millions qui en pâtissent, con ! Combien de millions qui se font entuber la liberté du libre aller-venir à cause de 130 morts ? Est-ce vraiment là la manière correcte de réfléchir ? Et pourtant, en réel, c’est ce qui se passe. Je compatis, certes à tous ces vivants qui survivent…

        Que faut-il faire du cynique lorsque la situation en est arrivée à un tel point ? Il ne reste plus qu’une seule solution : travailler pour ceux qui l’exécutent ; sinon la grève sans retour, totale et… le reste pour tous !

        Il faut simultanément saisir que ce qui fait grand bruit cache quelque chose. Autrement c’est de la naïveté dangereuse. Cela doit nous devenir un réflexe de penser.

        Qu’est-ce que cache l’apparence ? Il meurt, je m’excuse, 1500 personnes par JOUR en France (dont 40 suicides). Demain, 1500 de plus et après-demain autant, dont je pourrais faire partie. En 10 jours : 15000. « Ô combien de parents, de familiers et de proches vont-ils verser de larmes pour des contrées lointaines ? » accident du travail, de la route : ce sera toujours le fait d’un autre…

        Est-ce vraiment ces morts qu’il nous faut pleurer, en les nommant une à un, comme s’il me fallait les connaître ? Certes, on pleure la séparation définitive, oui, mais les morts ?

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        • Penser, au delà du réflexe, c’est tenter de comprendre la complexité. Si on simplifie par commodité, ça coince. De même comparer le comparable, ce qui n’est pas le cas du nombre de morts. Un million et demi de morts par an sur les routes du monde : rien à voir avec les conflits qui en font pourtant dix fois moins ! Pour les 130 de Paris, leur portée est aussi toute autre, notamment symbolique – et de l’ordre des valeurs humaines, même si on peut les discuter. Analyser les causes, c’est aller au delà des apparences des conséquences.

          Nommer ces morts, c’est justement ne pas les réduire à l’anonymat des nombres, c’est parler des vies anéanties, c’est opposer le vivant au morbide. Alors que le spectacle (au sens de la séparation du vivant selon Debord), c’est nommer d’abord, ou seulement les “héros”, et même les montrer en photo et les montrer sans cesse – “on” aime les monstres, ceux que l’on mon(s)tre, précisément. En quoi cela devrait nous empêcher de considérer les autres drames du monde ?

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