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Guillon-Besson : « Ne pas rire des faibles »

Ouverturette à droite donc, et pas de fermeture à « gauche ». Hirsch s’en va en douce, mais Kouchner et Besson restent. Au sujet de ce dernier, ce n’est tout de même pas une raclée électorale qui va décider de la politique de l’empereur. Besson donc demeure. Il demeure surtout la bête noire, le vilain canard, pour la gauche comme pour la droite. Il doit s’en payer de ces cauchemars! Ceux qu’il a cherchés, il est vrai. En tête de Turc on ne trouve pas mieux. En quoi la dernière charge contre lui de Stéphane Guillon n’est pas en soi des plus courageuses. Fallait-il tirer sur la bête aux abois, de surcroît invitée sacrificielle de France inter au lendemain même de l’élection qu’on sait? En tout cas, il fait face, parle de traque et de racisme à son endroit. Guillon, lui, préfère l’envers, la figure du traitre, la Mata-Hari de la politique, ainsi qu’il en parle dans une interview à Bakchich-info :

« Besson. C’est une nouvelle figure, le traître. Les Français détestent. Ils supportent les opportunistes, les canailles. Ils n’en veulent pas longtemps aux magouilleurs. Sur ce créneau des lâcheurs, vous avez le choix : Besson, Kouchner… Kouchner est le moins pardonnable, parce qu’il représentait de vraies valeurs : la générosité, le médecin, les ONG… Besson, c’est Joe Dalton, c’est pas facile parce que c’est trop facile, et là ça devient dangereux. Ces deux-là doivent se sentir bien seuls quand ils se retrouvent chez eux. Ils n’ont plus d’image, et c’est la pire chose qui puisse arriver à quelqu’un. »

Guillon se sait intouchable – relativement. Pour jouer une telle partition, il se trouve pris dans une sorte de surenchère l’obligeant à tirer à vue – c’est sa marque – avec des charges toujours plus violentes, ce qui devient duraille à la longue. Comment se faire éjecter par la radio publique (d’État sarkozyste) et périr ainsi en héros en proie à la vindicte revancharde, au champ d’honneur de la libre expression, en soldat hyper-connu de la cause caricaturale?

Mais pour intouchable il n’en est pas moins dans le collimateur des pouvoirs. Un vrai dérapage, à la Le Pen ou Frêche, et hop, débarqué le gugusse, au nom des droits et de la dignité de l’Homme ! Val et Hees, ses employeurs de Radio France savent ça et doivent s’en trouver bien emmerdés. Ainsi Jean-Luc Hees qui, lundi, s’est cru tenu de s’excuser auprès du ministre pour la chronique de Guillon. Sale boulot tout de même pour un Pdg. Imaginons celui de Renault s’excusant pour la caisse pourrie que vous venez de lui acheter… L’implacable monde de la société spectaculaire.

Mais Besson peut se consoler. Il ne figure tout de même pas dans cette pire catégorie, celle des incolores et des faibles, quasi invisibles, qui n’entrent même pas dans le champ de tir de Guillon : «  Éric Woerth et Luc Chatel : Catastrophique, les inodores ! Je n’essaierai jamais de faire rire avec Éric Woerth. Luc Chatel, c’est pareil, il a appris son métier chez L’Oréal où il a été DRH. Ces types sont clonés. Ils ne font que répéter le discours du patron. Guy Bedos m’a dit un jour : “Méfie- toi de certaines cibles”. Il ne faut pas rire des faibles. »

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Une réflexion sur “Guillon-Besson : « Ne pas rire des faibles »

  • Le Guillon, l’Aiguillon, on va dire, j’é­coute plus le matin. Il braille et aurait ten­dance à me réveiller. Se sent obli­gé de ces « putains, chier, bor­del » pour faire bis­trot, popu­lo. Et je te cause pas de son nom­bril, aus­si vaste que celui des poli­tiques qu’il flingue. Et que je me vante de la réac­tion de DSK et que c’est moi qui qui fait trem­bler bla­bla. On va me brû­ler sur la place, tu parles. Ça rap­porte ses cau­se­ries de machine à café. C’est le syn­drome Deschamps ou Groland. Au début, on dénonce une atti­tude, on montre des pauvres types qui n’é­cou­te­ront jamais le Guillon tel­le­ment ils sont cuits, à l’ar­ri­vée on se vautre dans la misère, la France d’en bas qui fleure autant le FN qu’Amélie Poulain, ça schlingue.

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