2007, résolution n°1
2007, résolution n°1 : bloguer en solex
Si tant est que « c’est pour dire » fût dans la blogosphère une sorte de Cadillac, la version «plus», je la vois désormais en «moins», comme le solex de Mon Oncle. Cette image du film de Tati me plaît beaucoup. On n’en finirait pas de décortiquer sa charge symbolique et politique. Je la mets à mon compte, en espérant que les ayants droit de Monsieur Hulot apprécieront la citation à sa juste cause…
Donc, je range la Cadillac au garage de la rue Blanqui (la maison Colombani a relégué «c’est pour dire» au sous-sol de ses préférences – libre à eux de ne pas goûter la critique). Je ressors mon solex, celui de Tati et de mes quinze ans, tout pareil aux autres clones. Et vogue la liberté d’être et de penser !, à la Tati pour tout dire. Ce qui peut tout de même sembler prétentieux, ouais. En fait, je réduis la voilure blogo-chose. Après deux ans et six cents articles, les visiteurs de passage pourront trouver de quoi picorer dans la gamelle de «c’est pour dire». Quitte à ramener ma fraise à l’occasion. Ou à accueillir toujours celle de mes complices de plume et de trait, ces oiseaux sauvages et ce cheval lorrain, l’homme à tout Faber et grand mordu de Tati lui aussi.
Donc, rendez-vous à sauts et à gambades [Montaigne], pour des petites notes légères et court vêtues [La Fontaine]. Au moins, profitons du réchauffement planétaire…
Bonne année à toi aussi, Cyril ! A propos de Hulot, l’autre, il est tout de même singificatif (tiens, je ne corrige pas le lapsus calimi) qu’il ait, avec son compère Arthus-Bertrand, pris en main le flambeau de l’écologie esthétisante : c’est le spectacle qui gagne la planète en son délabrement. De belles images et de belles émissions à émoustiller les âmes pieuses (en attente de rédemption) amusées et abusées. Holywood est de la partie, sous la houlette-hulotte d’Al Gore. Et toute cette marchandise brasse du pognon ! Surtout pas de sens social à tout ça, et qu’on s’embrasse dans la tourmente en super-production ! Et au beau milieu de ce merdier, les Verts hésitent ; ils interrogent le doigt mouillé. Le vent de l’Histoire les a déjà balayés. Où es-tu ?