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Rome et Roms. Sarkozy ou l’art de bien cirer les mules du pape

Ce président-là, qui estime plus un curé qu’un instituteur, est donc allé cirer les mules du pape – pour ne pas dire plus vulgaire. Aller à Rome régler une (sale) histoire de Roms et pour se faire pardonner  les offenses portées à cette France catho, bien pensante d’ordinaire et cependant aujourd’hui taraudée dans son sarkozysme, y a-t-il plus vulgaire en politique ?

Eh bien oui, il y a  ! Ainsi lors de l’échange des cadeaux (ça se fait) : si on en croit le correspondant à Rome de France Inter [8/10/10], Eric Valmyre, Sarkozy l’intello a offert au pape une édition d'époque du Génie du christianisme et des Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand. Ça le reposera des missels. En retour, veinard, il a reçu du pape une faïence et une gravure représentant la place Saint-Pierre. Ravi, le « chanoine d’honneur », ainsi baptisé en 2007 à Saint-Jean de Latran…, en a profité pour demander une petite rallonge, un pourliche, une aumône : un chapelet supplémentaire pour sa nièce… Oh que c’est touchant ! Et carrément vulgos. Comme d’avoir amené des invités supplémentaires à la visite de Lascaux. Ah ! ces petits coups de piston et grands coups de canif dans la fonction présidentielle. On ne le refera pas. Dans un sens c’est aussi bien ainsi. Tant qu’à devoir le garder, que ce soit dans son entièreté.

PS. Et il l’a eu, son chapelet en rab’, ainsi qu’en atteste l’agence AP : « Le secrétaire personnel du pape, Mgr Georg Gänswein, s'est chargé d'aller en chercher un et de l'apporter à Nicolas Sarkozy. »

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3 réflexions sur “Rome et Roms. Sarkozy ou l’art de bien cirer les mules du pape

  • didson

    « Taraudée dans son sar­ko­zysme » : c’est bien dit…

    cela étant, le nain sec­taire ‑ou le chamois(ne) d’or- doit pour une fois être sin­cère dans cette démarche (roma­nesque) car poli­ti­que­ment, je ne vois pas où serait la « plus-value » :
    toute une par­tie de son éléc­to­rat n’est pas croyante et je ne pense pas que ce « jume­lage » puisse influer sur le vote les « cathos de gauche » .…
    bref, là, notre cireur se fait juste plai­sir, à lui et à sa nièce…

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    • Dominique Dréan

      Il y a aus­si les chré­tiens de droite, je ne sais pas s’ils sont assi­mi­lables aux « pois­sons volants » chers à Audiard ou s’ils sont la majo­ri­té de l’es­pèce, mais ce n’est pas négli­geable et ils ont été ébran­lés par la cri­tique du Vatican sur le com­por­te­ment de la France vis à vis des Roms.

      Ceci dit, c’est sur­tout une ren­contre de bouf­fons. J’imagine bien la dis­cus­sion abor­dant les vrais sujets à la mode d’Audiard :
      – Lâche la grappe aux Roms Nicolas…
      – Occupe-toi de ce qui te regarde, est-ce que je te demande si tes curés font du vélo avec les gosses du patronage ?

      C’était en effet plus simple de tour­ner une nou­velle ver­sion de « La folie des grandeurs » :
      – Gna gna gna Saint-Père, votre belle bague, vous y tenez?.. Oui ? c’est dom­mage. A la place, vous n’au­riez pas un petit cha­pe­let Rolex par hasard?..

      Vergogna ! comme on dit là bas.

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  • faber

    Effectivement, il ne peut plus aggra­ver son cas. C’est fini ses trucs. Grandeur et déca­dence du nain sec­taire. Par contre, gaffe, le sar­ko­zisme n’est pas mort. Le pouvoir/​pognon est tou­jours d’ac­tua­li­té et bien incar­né par les raclures de ser­vice. L »alter­nance DSK éven­tuelle, c’est le capi­ta­lisme de gauche. Faut s’aé­rer par ce beau temps et faire entendre sa voix. les manifs c’est fait pour ça. La peur doit chan­ger de camp.

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