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On veut respirer ! Lettre ouverte à Assa Traoré par Stella Kamnga

Étudiante originaire du Cameroun, Stella Kamnga est arrivée en France il y a trois ans. En juin 2020, dans une vidéo sur les réseaux, elle dénonce les effets néfastes du communautarisme et de l'idéologie racialiste en France. C’est ainsi qu’elle s’oppose désormais aux manifestations orchestrées par le Comité Adama et son égérie, Assa Traoré, si choyée par ces médias aussi prompts à secourir « la veuve et l’orphelin » que peu regardant sur leur manipulation. À l’image, affligeante, de ces écologistes venus défiler samedi à ses côtés pour dénoncer le « racisme systémique » qui gangrènerait la France… Quand on confond la cause et les effets… Dans une tribune publiée sur le site Front populaire, Stella Kamnga interpelle Assa Traoré et n’y va pas par quatre chemins.

[dropcap]Bonjour[/dropcap] Assa,

J’espère que tu ne te sens pas trop oppressée aujourd’hui. Moi, si. À vrai dire, tu m’étouffes !

Ce qu’il y a de scandaleux chez toi, c’est que ton discours ne correspond en rien à ton parcours. On n'a jamais vu en France une victime de « racisme systémique » être aussi libre que toi, Assa Traoré.

Dans les vraies dictatures, dans les vrais régimes oppressifs, les victimes n’ont pas la parole, elles ne font pas la Une des journaux, n’organisent pas de manifestations illégales, ne sont pas régulièrement invitées par les médias de masse. Leur seul droit est de se taire ou, s’ils en ont la chance, de s’enfuir. Souvent, elles sont mises en prison sans procès équitable. Ou kidnappées, comme l’a été récemment le président du premier parti d’opposition au Mali, Soumaila Cissé.

Dans les vraies dictatures, personne n’oserait contester une décision de justice pour mener sa revanche personnelle, diffamer le pays qui vous a vu grandir et régler ses comptes dans la rue et dans les médias. Dans tous ces pays où les droits de l’Homme n’existent pas, tu n’aurais jamais pu bénéficier de cet arrêt maladie d’une durée d’un an qui t’a bien servi pour passer ton temps à militer, le tout avec la complicité de la fondation OPEJ-Baron Edmond de Rothschild, dont tu étais l’employée.

Assa, tu ne luttes pas pour défendre une cause et encore moins pour protéger une communauté. Tu luttes dans le seul but de promouvoir ta propre personne. Si Molière t’avait connu, il aurait peut-être écrit "La Victime imaginaire", à moins d’être trop dégoûté par ton numéro de télé-réalité. Tu prétends défendre la condition des Noirs ? La vie d’un homme noir ou d’une femme noire a plus de valeur en France qu’en Afrique et tu le sais très bien. Tu veux défendre les victimes de « racisme systémique » ? Alors rejoins le combat des Harratines en Mauritanie, dénonce et marche contre l’esclavage des Noirs par les arabo-berbères au Sahel, engage-toi contre le servage, contre le tribalisme ! La France a le dos large et pendant que tu l’accuses de tous les maux, tu éloignes une partie de la jeunesse de la connaissance de la Vérité que tu prétends pourtant si bien servir.

Samedi 18 juillet, tu vas à nouveau défiler dans la rue. Cette fois-ci, tu ne seras pas seulement accompagnée par tes suiveurs habituels, tu seras aussi entourée de militants d’Europe Écologie Les Verts, pour faire cause commune. Après avoir trahi la cause de l’antiracisme, tu vas trahir la cause de l’écologie. Votre slogan est « On étouffe ». Aucun pays dans le monde n’est épargné par le dérèglement climatique et la France ne fait pas exception. Mais pourquoi dire que tu étouffes en France ? Ce n’est ni le pays le plus pollueur de la planète (regarde ce qui se passe en Chine, aux États-Unis, au Qatar...!) ni le territoire où les changements sont les plus rudes de nos jours. Mais je ne t’ai jamais entendue parler du sort des millions de réfugiés climatiques africains…

On respirera tous beaucoup mieux quand tu auras compris que dans le monde réel, en dehors de ton noyau de fans et autres alliés cyniques, tu as l’air profondément ridicule. L’écologie et la justice sociale méritent d’autres défenseurs qu’une escroc comme toi.

Stella Kamnga

Le point sur l'affaire Traoré dans cet article de l'avocat Régis de Castelnau : https://www.marianne.net/debattons/billets/affaire-traore-la-foi-le-reel-et-le-droit

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5 réflexions sur “On veut respirer ! Lettre ouverte à Assa Traoré <span class="pt_splitter pt_splitter-1">par Stella Kamnga</span>

  • LIsa

    Cette pho­to prise lors du défi­lé manif de same­di à Beaumont sur Oise m’in­ter­pelle : on dirait l’i­mage inver­sée des escla­va­gistes face à leur proie bais­sant la tête, repen­tante, avec l’é­cri­teau d’in­fa­mie. Revanche des « déco­lo­niaux »… « le monde va chan­ger de base, nous ne sommes rien soyons tout »… La « gauche » com­pa­tit dans le par­don, prête à s’a­ge­nouiller. Il y a là de leurs dignes repré­sen­tants de la bien­pen­sance poli­ti­cienne, du ciné, des intel­los de ser­vice, tous prêts à la sou­mis­sion en marche… Misère !

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    • James

      La péni­tente s’ap­prête à ployer et à s’a­ge­nouiller. Je crains que nous n’en soyons là !

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  • Nad

    Bravo pour ce courage
    Combien y a t il de cou­ra­geux pour dénon­cer ces dérives !

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  • Gian

    La maline malienne a quand même réus­si à faire une icône de sa racaille mul­ti­ré­ci­di­viste de fré­rot : le héros, au-delà des prouesses de la délin­quance, c’est celui qui pour­rit la vie de son entou­rage. Principe cla­nique du caï­dat, de la force qui prime le droit.

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  • Orion

    Si seule­ment de tels pro­pos, aus­si cou­ra­geux et lucides, pou­vaient avoir une aus­si large audience que celle du bar­num autour des Traoré, ces fief­fés mani­pu­la­teurs (indé­pen­dam­ment des causes de la mort du frère).

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