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Effet Charlie ? Libé saisi par le blasphème

Sans doute contaminé par le "virus Charlie" et ses agents porteurs hébergés dans ses locaux, Libération se lâche à son tour. Sa une de demain 16 janvier annonce un défoulement blasphématoire tous azimuts. Tant qu'à blasphémer, arrosons gaiement et largement. Une bonne foi(s ) pour toutes ?  Vingt guieux que non ! le sujet étant inépuisable – ce qu'on appelle les énergies renouvelables, censées alimenter l'écologie mentale… 

charlie libé blasphemes
Libé 16/1/15
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Gerard Ponthieu

Journaliste, écrivain. Retraité mais pas inactif. Blogueur depuis 2004.

34 réflexions sur “Effet Charlie ? Libé saisi par le blasphème

  • faber

    Encoe un petit effort et je ramasse 10 mil­lions d’eu­ros comme les copains. La blas­phè­ma­ture, ça eut rapporté !

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    • Et même des pépettes tout court, bien biz­ness direct, avec pub pour came­lote pur jus « Charlie »… La mar­chan­dise tou­jours gagnante.

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  • Pierre

    Je suis non seule­ment pour le droit au blas­phème mais pour le devoir de désa­cra­li­sa­tion (ou pro­fa­na­tion). Et là, il y a du taf pour tout le monde.

    - Juifs, chré­tiens, musul­mans : ces­sez d’a­do­rer vos temples, vos autels et vos reliques, vos mis­sels et vos sou­rates, vos saints, vos mar­tyrs et vos papes. Plus que tout, ces­sez d’a­do­rer vos pré­ceptes, vos morales et vos valeurs. Adorez Dieu si vrai­ment vous y croyez, et sur­tout, ado­rez-vous les uns les autres. Passionnément, à la folie.

    - Athées : met­tez-vous au bou­lot, vous aus­si : ces­sez d’in­vo­quer la laï­ci­té comme on récite un man­tra. Les gou­rous du laï­cisme sont comme tous les autres : don­neurs de leçons, chian­tis­simes à mou­rir, imposteurs.

    - Et tous les autres (les plus nom­breux, les plus reli­gieux, les plus inté­gristes) : ces­sez d’a­do­rer vos ordi­na­teurs, vos écrans tac­tiles et vos smart­phones. Libérez-vous de vos pro­thèses, fétiches et dou­dous élec­tro­niques, quit­tez ces réseaux qui n’ont de sociaux que le nom, reve­nez à la vraie vie.

    Seuls sont sacrés nos corps et nos consciences.

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    • Roseline

      Tiens, v’là le gou­rou et sa Trinité ! Prompt à dénon­cer les ceux du « laï­cisme » et que je m’y mette avec mes for­mules miracles ! Beuh…

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    • Lemoine andré

      Je ne vois pas où serait le « salut », si j’ose dire, en dehors de la lai­ci­té pour nous faire sor­tir des sen­tiers bat­tus et mor­tels, on le voit hélas. Quoi ? encore plus de reli­gion, mais « propres », « modé­rées » ? N est ce pas le noeud du pro­blème, ce qui nous empêche de res­pi­rer le bon air de la liber­té ouverte, pas « modérée » !

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    • HEROUARD

      Oulala, mon ami Pierrot, tu déconnes, des­cend de la lune ! selon toi, la laï­ci­té serait le paravent des athées ? C’est his­to­ri­que­ment faux. Le prin­ci­pal auteur de la loi 1905, Eugène Réveillaud, d’une famille cha­ren­taise catho, se conver­tit au pro­tes­tan­tisme ten­dance libé­rale, après un pas­sage chez les franc-maçons. Le concept ultime de la loi,toujours actuel, c’est de per­mettre aux croyants comme aux incroyants de coexis­ter paci­fi­que­ment sous l’é­gide d’une République auto­ri­sant tous les cultes (ou leur absence) en n’en sub­ven­tion­nant aucun. [Selon moi, il est urgent d’a­bo­lir le concor­dat en Alsace selon quoi l’Etat rému­nère curés et pas­teurs, mais non imans ! j’ai bien dit sup­pri­mer, pas élar­gir !]. Conceptuellement, la laï­ci­té, c’est pou­voir conti­nuer à pou­voir débattre, voire s’engueuler,PACIFIQUEMENT. C’est ce qui a fait défi­ler les Français, et non comme tu le sous-entend dans un autre post, par haine « des » musulmans.
      En pas­sant : pour les croyants, seul dieu doit être ado­ré. S’adorer les uns les autres, c’est le comble de l’idolâtrie.Tâcher moyen de s’ai­mer les uns les autres, c’est déjà coton !

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  • Catherine

    Bien mal­gré eux, les gars de Charlie étaient des martyrs.
    Or « être/​suivre Charlie », c’est mar­cher dans leurs pas.
    Autant que pos­sible en res­tant vivants.
    La pro­phé­tie me semble alors une bonne option.
    Moi aus­si, Pierre, je crois que tu as le profil.
    Sérieuse !

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  • Gian

    La Une de Libé du 16.O1.15 m’ap­pa­raît quand même net­te­ment moins blas­phé­ma­toire qu’une cari­ca­ture de Mahomet. Je crains que la presse qua­si mon­diale se soit cou­chée, au nom de la pro­tec­tion de son per­son­nel, comme l’ex­plique maints réd” en chef. Alors que c’é­tait l’ex­cep­tion­nelle occa­sion de le faire, l’u­na­ni­mi­té fai­sant la force. Cette démis­sion risque d’en­cou­ra­ger les psy­cho­pathes, qui constatent qu’ils impres­sionnent et sont plu­tôt médiocres lec­teurs mais capables de com­prendre des images…

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  • Catherine

    « N’ayez pas peur ! » (Jean-Paul II)

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  • Pierre

    On peut avoir peur quand on voit « l’is­lam modé­ré » péter un gros câble à Karachi (http://​www​.lemonde​.fr/​a​s​i​e​-​p​a​c​i​f​i​q​u​e​/​a​r​t​i​c​l​e​/​2015​/​01​/​16​/​h​e​u​r​t​s​-​d​e​v​a​n​t​-​l​e​-​c​o​n​s​u​l​a​t​-​d​e​-​f​r​a​n​c​e​-​a​-​k​a​r​a​c​h​i​_​4557712​_​3216​.​h​tml) et que notre papou­net invite ses sbires à chier dans leur froc devant les kalach­ni­kov (http://​www​.lefi​ga​ro​.fr/​f​l​a​s​h​-​a​c​t​u​/​2015​/​01​/​15​/​97001 – 20150115FILWWW00218-pape-francois-la-liberte-d-expression-a-des-limites.php). S’il l’en­ten­dait, lui qui a payé de sa vie la liber­té d’ex­pres­sion, Jésus se retour­ne­rait dans son sépulcre.
    (Euh… là, je dis peut-être une conne­rie car y en a qui disent qu’il s’en est tiré au bout de trois jours car ça man­quait d’air).

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  • Je ne com­prends pas. Je n’ai pas réus­si à trou­ver cette jolie cou­ver­ture jaune de Libération. Est-ce juste une fra­gile oeuvre d’art, virtuelle ?

    auxdieuxCharlie

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    • HEROUARD

      Abonné, j’ai bien en mains ce numé­ro jaune (je n’ai pas dit « de jaunes »), tirage de la pre­mière édi­tion. Mon best of : Porc casher, bran­leur de nonne, orchi­dos­claste, et enfin … jour­na­liste. Les situ auraient ajou­té : architecte !

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  • Catherine

    Finalement, ce pape me fout la trouille.

    Le XXI ème sera reli­gieux de par­tout et on sera dans une grosse merde.

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    • Notons en pas­sant que la « pro­phé­tie » de Malraux por­tait sur le spi­ri­tuel et non sur le reli­gieux, comme le cli­che­ton l’a figé, ce qui est tout de même très différent !

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  • …Néanmoins :
     » Soumission, de Houellebecq, ven­du à 155 000 exem­plaires en cinq jours « .
    lais­sez moi le temps de le lire et relire , je com­prends un peu mieux la 2ème fois.

    jesusCharlie

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  • Pierre

    La pro­phé­tie de Mal­raux por­tait sur le spi­ri­tuel et non sur le reli­gieux, en effet. Et c’est on ne peut plus dif­fé­rent, conve­nons-en également. 

    Reste qu’a­près 15 ans de XXIe siècle, Malraux est tota­le­ment désa­voué : le spi­ri­tuel se porte très mal. Et ce d’au­tant plus mal que le reli­gieux, lui, se porte bien. Or l’ex­plo­sion du reli­gieux n’est jamais que l’i­né­vi­table com­pen­sa­tion du maté­ria­lisme régnant, lequel se mani­feste par la mar­chan­di­sa­tion et sur­tout la tech­ni­ci­sa­tion du monde. Même le pape « croit » qu’in­ter­net est un don de Dieu (http://​www​.lemonde​.fr/​s​o​c​i​e​t​e​/​a​r​t​i​c​l​e​/​2014​/​01​/​23​/​p​o​u​r​-​l​e​-​p​a​p​e​-​f​r​a​n​c​o​i​s​-​i​n​t​e​r​n​e​t​-​e​s​t​-​u​n​-​d​o​n​-​d​e​-​d​i​e​u​_​4353444​_​3224​.​h​tml). Que dieu veuille bien me par­donne mais cet homme est un âne. 

    Le drame, alors que le fon­da­men­ta­lisme isla­mique est on ne peut plus voyant (donc dis­cer­nable, ana­ly­sable), la reli­gion qui monte en occi­dent n’est abso­lu­ment pas recon­nue comme telle : le transhumanisme. 

    Tout au plus quand on en parle s’i­ma­gine t‑on qu’il n’est que le pro­duit d’une poi­gnée d’illu­mi­nés de la Silicon Valley. Or ces cin­glés expriment tout haut ce qu’une immense majo­ri­té d’in­di­vi­dus espèrent tout bas.

    Tout cela est une « grosse merde », comme dit Catherine. Hélas pour nous, cet excré­ment est tota­le­ment inodore. On ne le ver­ra que quand on aura les pieds dedans. Et encore ! Peut-être fau­dra t‑il que ça monte jus­qu’aux genoux.

    M’en fout ! j’ai déjà pré­pa­ré mes cuissardes.

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  • Pierre

    D’après le Monde (http://​www​.lemonde​.fr/​#​4​e​r​U​8​m​Q​19​p​3​T​W​x​K​z​.99), « la contes­ta­tion conti­nue de se pro­pa­ger au Niger, où des émeutes contre la publi­ca­tion de la cari­ca­ture de Mahomet en « une » de l’heb­do­ma­daire sati­rique, ont déjà fait quatre morts et 45 bles­sés vendredi ».

    Lot de conso­la­tion : si Charlie n’a­vait pas titré « Tout est par­don­né », on en serait pro­ba­ble­ment à 4000 morts et 450 000 blessés. 

    Maintenant, fau­dra juste qu’on m’ex­plique pour­quoi il ne faut pas faire « l’a­mal­game » entre l’is­lam dit « modé­ré » et l’État islamique.

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  • Pierre

    Rien à voir : j’aime bien « le cou­sin » (à droite sur l’écran).
    Il a l’air bien loin de notre merdier…

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  • Joël

    Quatre ques­tions m’assaillent :

    Pourquoi, quand des musul­mans assas­sinent des des­si­na­teurs, les Français mani­festent-ils par mil­liers dans le calme et la dignité ?

    Pourquoi, quand un des­si­na­teur pense que le pro­phète des musul­mans par­donne tout (même aux assas­sins), des mil­liers de musul­mans mani­festent-ils dans la violence ?

    Pourquoi les musul­mans disent-ils « Allah, clé­ment et miséricordieux » ?

    Pourquoi, s’ils le disent, ne le croient-ils pas ?

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  • Joël

    Après les manifs « Je suis Charlie », les manifs « Je suis Mohamed ».… Faut-il res­sor­tir la thèse du choc des civi­li­sa­tions ? Possible. En tout cas, deux camps au moins s’af­frontent à pré­sent de façon claire, islam et occi­dent, tan­dis qu’il devient de plus en plus dif­fi­cile de ne pas faire le lien être islam et État islamique.

    Certes, l’Occident n’op­pose pas à l’is­lam des « valeurs chré­tiennes » : il est athée jus­qu’aux os. Mais s’il est décom­plexé dans son rap­port au réel, s’il n’a pas peur de faire des repré­sen­ta­tions ima­gées, n’en déplaise aux athées, il le doit à la chré­tien­té, dont la moder­ni­té est l’héritière.

    Ce n’est pas un hasard si l’af­fron­te­ment islam-occi­dent devient patent avec la dif­fu­sion des cari­ca­tures de Mahomet. La chré­tien­té a été divi­sée au 8ème siècle sur la ques­tion des images, puis elle a tran­ché : si le Christ s’est incar­né, il est pos­sible de le repré­sen­ter phy­si­que­ment. Du coup, il est deve­nu pos­sible de tout repré­sen­ter. On ne com­prend donc stric­te­ment rien aux toiles qui peuplent nos musées si on ne sai­sit pas qu’elles sont les héri­tières de la pein­ture d’au­tel et si on ne mesure pas que la moder­ni­té dans son ensemble – nolens volens – tire ses ori­gines de la reli­gion de l’in­car­na­tion. Reconnaître ce « lien de dépen­dance » n’o­blige pas à se conver­tir au chris­tia­nisme… « Dieu mer­ci » ! 😉 Mais l’é­ta­blir est une preuve d’hon­nê­te­té intel­lec­tuelle élémentaire.

    En tout cas, au delà de la ques­tion de « la liber­té d’ex­pres­sion » – qui est une vraie ques­tion – s’en pose une autre, plus fon­da­men­tale à mon sens, celle de « la repré­sen­ta­tion » : pour­quoi « re-pré­sen­ter » ? D’où vient la jouis­sance à le faire ? De celle d’ex­pé­ri­men­ter et d’é­prou­ver sa liber­té ? Sans aucun doute. Pour autant, l’i­déal de liber­té ne doit stric­te­ment rien aux Lumières. Au contraire, celles-ci ont lit­té­ra­le­ment sub­ver­ti la notion même de liber­té en impo­sant au monde une idéo­lo­gie mor­ti­fère : le libé­ra­lisme. Alias « la liber­té du renard libre dans le pou­lailler libre ».

    On peut cri­ti­quer l’is­lam autant qu’on veut pour son into­lé­rance, l’oc­ci­dent ne pour­ra gagner en cré­di­bi­li­té qu’en s’en­ga­geant « corps et âme » dans une redé­fi­ni­tion de l’i­dée de liber­té… déga­gée cette fois de toute ins­tru­men­ta­li­sa­tion par le Saint-Marché.

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    • Abélard

      Tiens, encore un pré­di­ca­teur ! Par ces temps qui tuent, ça va nous sau­ver. La bou­gie n’é­claire que celui qui la tient, le cierge même pas.

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    • @ Joël. Certes, qui pour­rait échap­per au pas­sé, au poids de l’Histoire – et même de la pré­his­toire ! –, aux héri­tages de nos ancêtres, à l’ex­pé­rience, à la connais­sance, bref à la culture ? Va pour les filia­tions de l’i­ma­ge­rie ! Et en quoi cela déplai­rait « aux athées », caté­go­ri­sés comme chré­tiens, musul­mans, judaïques (pour dis­tin­guer la reli­gion de l’i­den­ti­té cultu­relle, là aus­si) ? En prime, ils sont aus­si caté­go­ri­sés igno­rants de la « reli­gion de l’in­car­na­tion » et même pire : de mal­hon­nêtes intel­lec­tuels ! Ça sent son tribunal.

      Or, nos ques­tion­ne­ments actuels sont autre­ment plus réels, il me semble ; et ton savoir n’ap­porte rien, sous cette forme, sauf de la confu­sion plu­tôt pédante, sans par­ler de tes croyances qui ajoutent leur couche obs­cure à celles qui vou­draient nous étouffer.

      Passe encore que tu vois des athées par­tout, tan­dis qu’on ne parle qua­si­ment que de reli­gions ; les confon­dant, ces athées, avec les pires rétro­grades, vils maté­ria­listes sans spi­ri­tua­li­té, oppo­sés aux « modernes » issus de la chré­tien­té ! « Passe encore » ? Non, ça ne passe pas ! Pas plus que ta charge contre les Lumières, qui ont accou­ché, non sans erre­ments, bien sûr, de la Déclaration d’in­dé­pen­dance des États-Unis et de la Révolution fran­çaise, si com­bat­tue par tes frères chré­tiens, sur­tout catho­liques, soit dit en pas­sant – au nom de leur reli­gion d’amour ? 

      Les ACTEURS des Lumières (oui, des Charlie à leurs façons, auteurs notam­ment de l’Encyclopédie, si com­bat­tue par l’Église !) , sub­ver­ti­seurs de la liber­té ! Au secours ! Condorcet, Diderot, D’Alembert, Olympe de Gouges, D’Holbach, Fontenelle, Helvétius, Lavoisier, La Mettrie, Maupertuis, Montesquieu, Voltaire (j’en passe et pour n’évoquer que les Français de ce mou­ve­ment plei­ne­ment euro­péen). Vous voi­là « pro­mus » post mor­tem inven­teurs du libé­ra­lisme… Place, vieilles badernes, aux nou­veaux pré­di­ca­teurs-sal­va­teurs, don­neurs de leçons, « enga­gés « corps et âme » dans une redé­fi­ni­tion de l’idée de liber­té… déga­gée cette fois de toute ins­tru­men­ta­li­sa­tion par le Saint-Marché. » !

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      • HEROUARD

        Je trouve avec toi Gérard absurde et tout sim­ple­ment inexact de refu­ser aux Lumières (j’y inclus Kant) un chan­ge­ment inouï de para­digme (je peux faire pédant, moi aus­si) et la pater­ni­té d’un com­bat pour la liber­té qui servent encore de bous­sole dans le monde entier. Ce que ne voit pas Joêl et que tu relates dans ton der­nier post, c’est qu’un Islam laïc est en route, clai­re­ment (of course) ins­pi­ré des Lumières !!!
        Faisant un pas de plus que Joël, je fais de la pro­blé­ma­tique de l’in­car­na­tion comme libé­ra­trice de la repré­sen­ta­tion (thème consen­suel chez tous les his­to­riens de l’art) un moment du mou­ve­ment de désa­cra­li­sa­tion du monde ini­tiée par le chris­tia­nisme. Jésus fut le grand pro­fa­na­teur du sabre et du gou­pillon de son époque. Gauchet a trou­vé une expres­sion frap­pante en par­lant de « la reli­gion de la sor­tie de la reli­gion » (Le Désenchantement du monde, 1985). Cela reste phi­lo­so­phi­que­ment juste, même si très vite la ver­sion contes­ta­taire du chris­tia­nisme s’é­teint avec Constantin, que sous ses airs libé­raux, le pape jésuite François continue.
        Le bou­lot n’est pas fini, car d’autres objets viennent ensuite à être sacra­li­sés (reli­gions sécu­lières, poli­tique, tech­nique). A nous de les démasquer.
        Sur le long terme, le jiha­disme nous fera très mal certes, mais il est condam­né. Du sein de l’is­lam s’é­lèvent les voix des Lumières contem­po­raines. Ne pas le voir, Joël, te conduit à assé­ner « qu’il devient de plus en plus dif­fi­cile de ne pas faire le lien être islam et État isla­mique ». Amalgame dramatique.

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  • Gaffe aux amal­games ! Tout est dit et écrit, à l’en­droit, à l’en­vers, de gauche, de droite, en bons sen­ti­ments, en explo­sion de haine, en cer­ti­tudes et convic­tions, en mani­pu­la­tion, en théo­rie du com­plot, entre bar du com­merce et entre­tiens phi­lo-média­tiques, en jeux de maux ou enjeux de pou­voir, entre culture du pro­fit et culture moyen­âgeuse et les nuances inter­mé­diaires, com­pris par cer­tains en toute hon­nê­te­té et leurs par leurs voi­sins comme machiavélisme…/…

    @HEROUARD, Abonné… en mains ce numé­ro jaune (OK, com­pris, moindre risque)

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  • Catherine

    « Si on te frappe la joue gauche, tend la droite » (Jesus)

    « Si un grand ami dit du mal de ma mère, il doit s’attendre à rece­voir un coup de poing ! » (le pape).

    Cherchez l’er­reur.

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  • Catherine

    Il faut faire gaffe aux amal­games, tu as rai­son, Jean-François.

    Entre celles et ceux qui se appe­lés « Charlie » le 11 jan­vier, dans le silence et la digni­té, et ceux qui, aujourd’­hui, dans plu­sieurs pays, disent s’ap­pe­ler « Mohamed » sur le registre de la conspua­tion et en fai­sant des morts, aucun amal­game n’est possible.

    Mais atten­tion aus­si à ce « pas d’a­mal­game ». Quand le pape laisse entendre qu’il ne faut pas faire d’a­mal­game entre le Christ, tué parce qu’il était la Vérité, et les des­si­na­teurs de Charlie, qui ont été assas­si­nés parce qu’ils disaient leurs véri­tés, et qu’en toutes cir­cons­tances il faut res­ter poli, je dis que ces pro­pos puent à fond le renie­ment (Pierre) et la tra­hi­son (Judas). A ma connais­sance, le Christ n’a jamais prô­né la morale, la bien­séance et la res­pec­ta­bi­li­té bour­geoise ni même les « valeurs huma­nistes » comme le fait le pon­tife. Je ne fais pas d’a­mal­game entre ce gogo et les auteurs de la der­nière cou­ver­ture de Charlie Hebdo : quand, quelques jours seule­ment après le meurtre de leurs copains, les sur­vi­vants écrivent : « tout est par­don­né », je me dis : « P… ! Plus chré­tien que ça, tu meurs. Et tu ressuscites ». 

    Le Christ se ren­contre moins au Vatican que chez celles et ceux qui, comme lui, sacri­fient leurs vies pour la Liberté.

    Répondre
  • « …un Islam laïc est en route, clai­re­ment (of course) ins­piré des Lumières… » C’est bien, ça. Tant que ça ne coupe pas la tête à personne.

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