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Sarkozy, envoyé spécial aux USA et critique de jazz

Comme ça, notre président y touche aussi et même en jazz ! On le croyait sombrant dans le stupre états-unien, que nenni ! S’il est là-bas – certes dans un luxueux palais – c’est encore et toujours pour mieux gouverner, mon enfant. Et donc pour mieux surveiller ce qui se passe d’important dans l’Imperium, d’où et à propos duquel rien ne lui échappe.

Tenez, un Art Davis casse sa pipe et sa contrebasse en même temps, et hop, vlan, olé ! not’ président salue “un remarquable musicien et un formidable contrebassiste“. Certes, n’importe quel clampin en ferait autant, sans risque d’être trop contrarié. D’où un brave développement, digne d’un service de communication qui de vacances jamais ne prend ni ne prendra : « C’était un grand musicien et un humaniste. Je souhaite ici depuis les Etats-Unis, une terre amie des artistes, lui rendre un hommage au nom de la France ». Putain ! que c’est beau l’amitié désintéressée en terre d’amie pareillement désintéressée, car en Amérique états-unienne tout est désintéressé, on le sait.

Donc, nous voilà dirigé aussi par un critique de jazz, qui fait son Marmande, enfin son Ponthieu, mais en plus moins bien quand même, preuve, autre extrait relayé par l’AFP : « Art Davis a joué avec les plus grands » C’est tellement bien vu que la jeunette en stage sur France Inter s’est empressée de répéter ça dans son flash du matin. Et c’est pas tout, a poursuivi le sarkoman : il « s’est aussi beaucoup battu pour que cessent les discriminations à l’embauche et le racisme à l’égard des personnes de couleur, discriminations dont il a pu souffrir lui-même dans sa carrière de musicien. Il a ainsi contribué à la généralisation du système des “auditions aveugles” ». Un précurseur en quelque sorte dont notre président n’est que le modeste continuateur, lui dont on connaît les préoccupations sociales, plus-plus et compagnie. Aussi ne manque-t-il pas de saluer cet acharné travailleur qui « En suivant parallèlement [ndlr : au black ou en heures sup’ ?] à ses activités musicales une carrière universitaire et médicale comme psychologue, a apporté une preuve supplémentaire [ndlr : ben oui, la réussite par les heures sup’!] que la musique conduit à tout, et que c’est la plus belle expression de l’intelligence et de la tolérance » [ndlr : si caractéristique de la société américaine, spécialement envers les Noirs], a conclu le communiqué présidentiel.

art-davis-dr.1186331734.JPGAu fait, Art Davis avait notamment joué avec Louis Armstrong, Dizzy Gillespie, Count Basie, Duke Ellington, Thelonious Monk, John Coltrane, Quincy Jones et même Bob Dylan. Il est mort le 29 juillet en Californie à l’âge de 73 ans : crise cardiaque en apprenant que Sarkozy ferait sa nécro.

[Photo d.r.]
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Une réflexion sur “Sarkozy, envoyé spécial aux USA et critique de jazz

  • Sarko, Sarko, Sarko, radio Sarko et télé Sarko, tellement Sarko que parfois on le nomme président de la république pour changer. Trop de Sarko, pas de Sarko, je paraphrase un prof des Beaux-Arts qui disait, trop de couleur, pas de couleur. Du Sarko jusqu’à l’écoeurement, comme un dessert à la crème qui viendrait sur les coups de 17 heures un dimanche aprém. Et il court et il nage et nous submerge de sa personne. Critique de jazz du coup, ça ne donne pas envie de claquer ! Je retourne à ma guitare et hop !

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