« Maréchal, me voilà ! » Quand le FN redevient ce qu’il est
Alors que les prix sont remis en mains propres, vient le moment pour Gilles Leclerc, président de la chaîne Public Sénat et qui n'a rien d'un gauchiste, de remettre le sien à Steeve Briois. Et son discours n'est... comment dire ?... pas vraiment enjoué :
"Je vais être tout a fait honnête, j'étais pas forcément spécialement volontaire pour cet exercice un peu spécial. [...] Il ne s'agit pas à proprement parler d'une véritable récompense. [...] Aujourd'hui maire, donc, député européen – tiens j'oubliais d'ailleurs qu'au Front national on n'était pas forcément contre le cumul. [...] C'est vrai que vous avez sans doute en mémoire les bilans pas très fameux, vous en conviendrez, de vos collègues élus en 1995."
Suite à quoi il descend de la scène et laisse une hôtesse remettre son prix à Steeve Briois. Qui déclare à la tribune :
"Je voulais vous remercier pour ce prix. Même s'il m'a été attribué visiblement à contre-cœur, il me va droit au cœur. "
Les responsables frontistes présents prennent alors à parti Gilles Leclerc, sous l’œil des caméras du Petit Journal. "Le discours que vous avez fait est un discours de protection, il fallait mettre un préservatif pour venir", lui lance finement le député Gilbert Collard, qui ajoute : "Quand on le relira dans dix ans, votre discours... Je vous plains." "Monsieur Leclerc, vous avez été en-dessous de tout, le tance à son tour le sénateur Stéphane Ravier. Ne vous forcez pas à vous ridiculiser à ce point ! [...] Vous vous êtes aplati, vous avez rampé..." Et puis c'est au tour de Marion Maréchal - Le Pen. Tout sourire, la députée et nièce de Marine Le Pen menace assez clairement le journaliste :
"Franchement, c'est minable. Je suis regonflée à bloc ! Mais on va vous avoir... Mais quand ça va arriver, ça va vraiment vous faire mal ! Vraiment, merci. Parce qu'on a des petits coups de mou et quand on a ça, on est motivés ! Vraiment. Vraiment."
[Sources : Etienne Baldit, le lab.europe1.fr et Dany Bruet]
Proférer des menaces n’est pas si négatif que ça, car cela opère un effet paradoxal : le menacé est averti qu’il doit être sur ses gardes, et comme Leclerc, s’acheter un char éponyme ; quant au menaceur, il se dessert pour sa future agression, en perdant l’avantage de la surprise.
Fin stratège et politologue que tu es ! Machiavel & Clausewitz au Trombinoscope ? Et Bakounine !
C’est parfait ! Il faut que les masques tombent !!
Le pire, avec ou sans masques, c’est ceux qui ne veulent pas voir !
J’ai comme des envies de grossiéretés, les amis. Et en fait, oui, je vomis ces pince-fesses fin de race. Célébrer la crasse mentale. À qui faut-il flanquer une mandale ? la saloperie en bandoulière, c’est pas jojo. Donneurs de médailles ou receveurs, fini, terminé. Si les oiseaux avaient des médailles, ils ne pourraient voler.
Oui d’accord, mais ta “tite légion d’honneur, hein, avant de calancher ?-)
Et ça, au fait :
Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen, mis en examen
Frédéric Chatillon, rouage essentiel de l’équipe de Marine Le Pen, a été mis en examen le 23 janvier, à l’issue d’une garde à vue de 48 heures, pour « faux et usage de faux », « escroquerie », « abus de bien social » et « blanchiment d’abus de bien social », a confirmé au « Monde » le parquet.
Pas la peine de répondre à la « discussion », car, peut-il exister la discussion quand « un » journaliste est ainsi menacé, avec des Marion, Marine, Jean-Marie, peut-il subsister une discussion ? Voilà le fond du problème. Collard n’est ici que le Fou du Roi dans l’échiquier ; c’est d’ailleurs ce qui me surprend le plus ! Serait-il moins prégnant que je me l’imaginais ?
Par contre, attaquer le FN sur des mises en examen, il y a bien mieux à faire !