Algérie. Une femme nue résiste en pleine rue
Par Kamel Daoud (Le Point, 7/08/25)* e Jakarta à Tanger, voilà trente ans que les intégristes détruisent les idoles. Régulièrement prise
Read MoreBlog de Gérard Ponthieu & invités ISSN 2739-4514
Par Kamel Daoud (Le Point, 7/08/25)* e Jakarta à Tanger, voilà trente ans que les intégristes détruisent les idoles. Régulièrement prise
Read MoreAnna Politkovskaïa, la journaliste russe de Novaïa Gazeta, reporter d’investigation et auteure, a été assassinée en 2006. En 2004, elle avait écrit un livre intitulé La Russie de Poutine. Traduit en anglais et dans la plupart des langues européennes, notamment en français en 2005. Anna Politkovskaïa y brosse un portrait acerbe de Vladimir Poutine. C’était un avertissement au monde entier, mais il n’a pas été entendu.
Read MoreDans ma livraison d'hier, j'avançais l'idée que "l'opinion russe“ pourrait percevoir l'épisode Marina Ovsiannikova comme un ”signe d’alerte, un premier dévoilement sur l’horreur déclenchée par le dictateur". Joël Decarsin réagit ici à cette hypothèse. De quelle “opinion” parle t-on au juste ? Et est-il pertinent d'accoler l'étiquette de "dictateur" à un homme qui, pendant plus de vingt ans, a été un interlocuteur privilégié de nos dirigeants et alors que cet attribut lui-même est aujourd'hui très controversé ? Decarsin propose une lecture originale des événements, en s'appuyant sur un ouvrage vieux de soixante ans, "Propagandes", de Jacques Ellul.
Read MoreCette chronique pouvait attendre les élections régionales. Mais les poussées printanières de la folie verte obligent. S’il ne s’agissait que d’évoquer la série des propos imbéciles, souvent crasses et parfois comiques, d’élus et de responsables du parti des Verts-EÉLV en mal de reconnaissance, bon… Mais c’est bien pire. Par Daniel Chaize.
Read MorePopulaire et de qualité, tel était le cinéma de Bertrand Tavernier, mort hier à 79 ans. Son savoir encyclopédique couvrant l’histoire du cinéma, particulièrement français, était reconnu par ses pairs au niveau international qui apprenaient de lui. Il adorait les conférences et les débats où il excellait à partager son art avec le grand public.
Read More11 mars 2011. Voilà dix ans jour pour jour qu’a eu lieu la catastrophe de Fukushima : séisme, tsunami et déchaînement
Read More« Je reçois ce matin d’un algorithme commandité par votre journal une invitation solennelle à œuvrer à la réinvention de la solidarité par le biais d’un forum « live », c’est-à-dire en direct, si je comprends bien… J’apprends donc par là-même que d’anciennes versions de la solidarité auraient fait leur temps et j’en suis foncièrement désolé. » Par Joël Decarsin.
Read More« Bonne année ! »… Facile à dire. Un dessin serait-il plus parlant ? À voir si "2021" sera la bonne combinaison…
Le procès en racisme de Camus – l’autre, Renaud – pose lourdement la question de la liberté d’expression. Dans ce procès, on ne l’a pas entendu pour son tweet, mais pour ce qu’il pense. Un modèle inquisitorial. Jugement rendu le 10 février 2021. Par Gian Laurens.
Read MoreVoici un article pour le moins dérangeant. À commencer par sa longueur, inhabituelle sur ce blog… Mais c’est sur le fond qu’il ne manquera pas de susciter des débats. Enseignant dans un collège, tout comme il y a peu Samuel Paty, Joël Decarsin avance l’idée que la question de la liberté d’expression, quoiqu’essentielle, ne serait pas primordiale car reléguée de facto au second plan par un impensé collectif relevant d’un matérialisme étriqué. À contre-courant de la doxa, il fonde son argumentation sur son expérience professionnelle et sur l’histoire de l’art, la théologie et la technocritique. Si l’auteur montre bien l’impossibilité pour les musulmans de dépasser l’interdit coranique de la représentation de leur prophète – tout enseignant y est désormais peu ou prou confronté – sa critique de l’Occident place celui-ci, en un renversement de la responsabilité, sur les bancs des accusés, coupable à la fois de liberté d’expression sans limites et d’une sacralisation sans frein de la technique.
Read MoreReconfinement. Si le moral s’avère décisif pour les victoires, sa baisse dans la population semble laisser le champ libre au virus…
Read MoreJournaliste et blogueur ["Ça va mieux en le disant"], Daniel Chaize porte une attention soutenue aux médias et à leur évolution, notamment dans leurs rapports à la politique et à son spectacle. Dans cet article fouillé, ill analyse le cas très particulier – et très actuel – des États-Unis et des journalistes par temps de trumpisme.
Read MoreCet article date du 27 février 2006 – peu après la publications des fameuses caricatures. D’abord publié sur lemonde.fr (fermé
Read MoreFawzia Zouari est écrivaine, journaliste tunisienne, docteur en littérature française et comparée de la Sorbonne. Son « quart d’heure de colère » contre les siens sonne comme un cri d’alarme, celui d’une femme niée en tant que telle par ses origines, et niée en tant qu’être humain par ce totalitarisme religieux qu’elle dénonce si frontalement. Son courage résonne comme une claque face au silence de ses « coreligionaires » ou à leurs discours de fausseté contournée. Une claque rehaussée d’un appel à cet Occident aveuglé.
Read MoreÀ nouveau l'horreur islamiste. Nice une nouvelle fois. Une stratégie est à l'œuvre pour déstabiliser notre pays et par-delà, tout ce qu'il représente et que rejettent ses ennemis : une civilisation qui, assurément, n'est pas la leur ! La semaine dernière, dans un long et remarquable article [Le Point du 22/10/20] intitulé « L’école, c’est l’avenir du califat », Kamel Daoud convoquait ses souvenirs de la terreur islamiste en Algérie : « Souvenirs de la guerre d’Algérie. Pas celle de la colonisation – je n’étais pas encore né – mais celle des années 1990, récente, si présente, mal soldée, aujourd’hui « mondiale ». Cette guerre-là, en effet, pourrait – devrait – nous servir de leçon. Voici une partie de son article, qui sonne comme un cri d'alarme.
Read More« Si vous êtes libres de pratiquer votre religion en France, si vous avez les mêmes droits que les chrétiens, c’est grâce au blasphème, qui a empêché une religion d’imposer sa loi. Les musulmans sont redevables de leur liberté aux blasphémateurs. » Avant d’atteindre cette vérité historique, Pierre Jourde rappelle le long et morbide chemin parcouru en France depuis les guerres de religion (XVIe s.) Aujourd'hui, nous n’aurons sans doute pas cette patience, alors que la balle est renvoyée aux musulmans. Selon qu’ils pourront, ou non, s'extirper de leur enfermement.
Read MoreComprendre, sinon expliquer, dans le but d’apporter quelques éventuelles solutions, voilà bien ce que nous impose l’horrible décapitation du professeur d’histoire-géo de Conflans, Samuel Paty. Il y a plus d’un an maintenant, Philippe D’Iribarne se proposait de questionner l’interdit, voire le déni, qui empêchent de nommer « les faits qui gênent » à propos de l’islam. Par delà l’unanimité de circonstance que manifeste aujourd’hui « la classe politique », cette analyse reste des plus pertinentes.
Read MoreL’assassinat récent au Niger par des islamistes de six jeunes humanitaires français et leur deux accompagnateurs locaux a provoqué indignation et émotion jusqu’au sommet de l’État. Pour autant, comment ne pas s’interroger sur le rôle profond de cette forme d’aide ? Ne s’agit-il pas plutôt d’un assistanat qui ne dit pas son nom, qui colporte des représentations fantasmatiques et, créant ainsi de nouvelles dépendances, retarde d’autant une véritable démarche vers l’autonomie des peuples?
S’aligner, mais sur quoi ? Et pourquoi ? S’aligner ! – point d’exclamation. Pour Régis Debray nous n’avons plus le choix, les jeux sont faits depuis que le monde est entré « en américanité » en assimilant dans la joie et la soumission consentie – « pour vivre avec son temps, parce qu’un monde est devenu le monde. » – non seulement la marchandise, ses variantes culturelles et sa langue même ; mais aussi son libéralisme et ce qu’il faut de finances et d’inégalités croissantes – et de croissance « infinie » ; mais encore, son mode de vie et de consommer, jusqu’à son « vivre en séparation », effet des communautarismes par lesquels les peuples se dissolvent : « Plus de peuple mais des populations, c’est-à-dire des communautés, c’est-à-dire des clientèles. Ainsi a-t-on remplacé « la classe par l’ethnie », « le militant par le pénitent », avec ses cortèges de repentants accablés de culpabilité, tels des boucs émissaires consentants.
Read MoreDans une tribune publiée sur le site Front populaire, Stella Kamnga, étudiante d’origine camerounaise, s’adresse à Assa Traoré, l’égérie de l'idéologie racialiste en France, si choyée par certains médias et des écologistes – entre autres. « On n'a jamais vu en France une victime de « racisme systémique » être aussi libre que toi ! » lui lance-t-elle.
L’urgence est au vert et les politiciens s’appliquent à repeindre leurs discours à la peinture écolo. Les écolos eux-mêmes, version politicienne, se grisent en se rêvant aux marches du Pouvoir via « la transition écologique », euphémisme de la dernière entourloupe pour prolonger la croissance suicidaire. Auteur de Nature, mon amour, et de Robert Hainard, peintre et philosophe de la nature, une biographie du grand naturaliste suisse, Roland de Miller fut l’un des premiers à remettre l’écologie au coeur de la condition humaine. Son article sur le sentiment de la nature, de plus de trente ans, en témoigne.
Ces temps d’incertitude généralisée nous renvoient vers des penseurs et écrivains des profondeurs humaines. C’est bien le cas de Jean Giono, auteur universel. En 1937, dans Les Vraies richesses. Il oppose la vie paysanne à la société industrielle capitaliste, la ville et le machinisme. Sa résonance demeure ô combien actuelle.
Avec son « Front populaire », Michel Onfray tente un rapprochement des souverainistes de droite et de gauche en misant sur le dépassement des clivages idéologiques. Le pari semble aussi problématique que les fiançailles de la carpe et du lapin… Par Gian Laurens.
Nourrie de repentance et d’une forme de déni historique, l'actuelle fièvre antiraciste se sent pousser des ailes – si on peut dire s’agissant pour partie d’un inquiétant mouvement fantasmant sur la guerre raciale. L’éducation, l'ouverture et l'étude des archives seraient de meilleurs remparts aux pires dérives.
Read MoreRelance de l’économie par la croissance. Le mal que nous venions de connaître n’avait donc rien à voir avec le système thermo-industriel mondialisé. Avec le retour au « comme avant », nous redevenions enfin LIBRE(s). Par Gian Laurens
Quand le racisme est pointé du doigt, l’imbécile regarde vers la lune. Son pays est à feu et à sang, tandis qu’il parade en célébrant la course à l’espace et la gloire d’un milliardaire mégalo. Dans son article intitulé « La conquête spatiale comme faillite symbolique », l’astrophysicien et philosophe Aurélien Barrau vient heurter l’actuelle situation états-unienne : la célébration affligeante d’un lancement de fusée sur fond de guerre civile, annonciatrice, selon lui d’ un « cauchemar à venir ». « La planète qu’il faudrait apprendre à explorer – sans la conquérir – c’est la nôtre. Le temps presse et la révolution à opérer, conclut-il, est autrement plus radicale que la découverte d’une nouvelle technologie ou d’un moteur surpuissant : il s’agit de réapprendre à aimer. »
Et si cette soudaine « cristallisation » de la pandémie était le reflet d’un consensus massif latent ? La soumission, c’est la passivité, la résignation, voire l’ataraxie (la quiétude stoïcienne) même, fût-elle éphémère. C’est comme si ce pessimisme des « pire qu’avant ou comme avant » n’était finalement que l’expression de leur volonté…
Réflexions autour des fonctions médiatiques liées à l’émergence de la Technique. Si les médias sont devenus « de masse » et si la société elle-même s’est massifiée, c’est en raison du développement conjoint et exponentiel de milliers de techniques, celles-ci cessant d’être pensées comme des moyens neutres de parvenir à certaines fins pour être érigées en finalité à part entière et en valeur suprême. Où l’on croise l’analyse prémonitoire de Jacques Ellul. Par Joël Decarsin.
Marcel Conche : « Vieillir, dit-il, j’invente la vie au fur et à mesure. J’ai mon présent. J’avance comme si j’avais 50 ans à vivre. L’idée du temps qui resterait à vivre est une idée triste, dépressive, qui annihile le présent. Le jour de ma mort n’est arrêté nulle part… »
Depuis quelques temps, les médias parlent de « crise ». La Crise, nous la connaissions depuis 40 ans, bien avant qu’émerge ce virus. Elle était devenue une banalité sémantique quoique paradoxale puisque par définition elle ne devrait être que brève et passagère. Voilà donc un fameux « que-tout-change-pour-que-rien-ne-change ». Parions qu’après la courte liesse de la Libération, beaucoup opteront pour une soumission accrue du fait de la captation mentale qu’ils auront subi en tant que confinés et du fait de leur précarisation.
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